Scott Pilgrim : cool & rock'n'roll !
On n'entend que lui !
Cette BD du canadien Bryan Lee O'Malley à mi-chemin entre le comic US et le manga à la japonaise, est partout ces dernières semaines. Même si le premier tome de la série est sorti en 2004, sauf erreur, Scott Pilgrim n'a pas encore été traduit pour une sortie française. Pourtant, tous s'accordent à s'extasier devant la qualité de ce petit bijou indie, apparemment aussi cool que les histoires qu'il raconte.
Scott Pilgrim, le héros de la série, est âgé de 23 ans et habite à Toronto au Canada. Il est serveur dans un café et joue de la basse dans le groupe « Sex Bob-omb ». Il tombe amoureux de Ramona Flowers mais doit affronter ses sept ex-petits amis démoniaques pour pouvoir vivre son histoire d'amour.
Je me suis donc plongé dans ce bébé nord-américain, en commençant par la BD. C'est en 6 tomes de 200 pages chacun et ça se lit comme aucune BD territoriale tant l'auteur semble piocher ses inspirations à droite à gauche. Découpage manga, progression à l'américaine, Scott Pilgrim est une bulle de la Terre dans le sens où elle ne revendique aucune filiation absolue.
Et tant mieux ! Ce mélange des genres dévoile vite un goût étonnant, souvent très fin et où l'on devine des airs supérieurs un peu bobo. Scott Pilgrim est totalement délicieux à dévorer, dans la façon dont l'auteur a de retranscrire les dialogues et de mettre en scène un récit total qui mélange tranches de vie du monde réel et passages fantasmatiques intégrés sans aucune transition tangible.
Mais si l'on entend autant parler de Scott Pilgrim ces dernières semaines, c'est qu'une adaptation ciné est sortie le 13 août dernier (prévue pour le 20 octobre en France). Avec l'épatant Michael Cera dans le rôle-titre, Scott Pilgrim vs. The World semble respecter l'univers original de la BD et son déroulement déluré. A suivre...
Carton rouge, en revanche, pour l'adaptation en jeu vidéo 🎮 à télécharger sur Xbox Live Arcade et PlayStation Network. La branche chinoise d'Ubisoft a voulu jouer sur la corde nostalgie en proposant un beat'em all 2D aux graphismes 8-bits pixellisés et à la bande-son Midi. Pourquoi pas, après tout, vues les références de la BD ? Mais le résultat est vite énervant, face à des niveaux tirés en longueur, une game-design trop plat et une redondance très lassante.
Oublions ça en faveur d'un "Rating : Awesome" pour le reste de l'œuvre Scott Pilgrim !