Les commentaires : un intérêt parfois relatif
Commentaires sur un blog ou un site
Certes, le titre de ce billet est un peu provocateur. Mais pour situer immédiatement mon point de vue : loin de moi l’idée de cracher sur mes lecteurs car c’est, la plupart du temps, un plaisir de lire leurs (vos) interventions suite à mes articles.
Ce que je voulais aborder ici est plutôt une propension de certains à rester sous silence lorsqu’ils approuvent la critique, et à s’insurger plus ou moins intelligemment lorsqu’ils ne sont pas d’accord avec l’avis que je peux proposer (sur un jeu vidéo 🎮, un manga / animé, un drama japonais et autres…) et ce, quel que soit l’argumentaire déployé dans l’article et mon degré de non attachement au produit.
En gros, lorsque je casse, je ne le fais pas pour le plaisir de casser, mais parce que je donne simplement mon opinion, et vous acquiescerez que, dans la limite du respect, c’est un droit non imputable à chacun. De la même manière que je considérerai toutes les opinions engagées dans les commentaires que vous postez sur Kanpai.
Lorsque je descends un produit dans un des articles que je rédige, donc, je donne un simple avis personnel qui, en conséquence, n’est pas objectif et n’a pas vocation à devenir parole d’évangile. Je respecterai toujours les avis divergents au mien du moment qu’ils soient argumentés.
Globalement, sur quelque sujet que ce soit (abordé sur Kanpai, mais cela semble être plus ou moins une constante sur les sites à ligne éditoriale proche), on ressent que la moindre critique négative pourra faire l’objet d’une battue en règle, alors que les articles positifs recevront généralement moins de commentaires.
Pour ce dernier point, on peut également se permettre de penser que la critique est juste et donc, qu’il n’y a rien à rajouter (et heureusement, Kanpai n’a jamais vu de coms tels que « first ! » ou « premier com ! », merci à vous). Mais j’irai un peu plus loin : je crois que le net stigmatise chez beaucoup un dégoût voire une peur certaine de l’anti-consensualité.
Elle est assez étonnante, cette inclinaison de l’internaute à vouloir toujours défendre son bout de gras (même s’il n’y a pas d’intérêt personnel là-dedans) et surtout à ne pas accepter que quelqu’un d’autre puisse avoir un avis contraire, même argumenté et respectueux.
Pour illustrer mon propos, voici 2 articles postés sur Kanpai qui appuient bien la théorie :
- Ecrans PSP : La honte de Sony. Julien y décrivait, en septembre 2005, ses mésaventures lors de l’achat d’une PSP. Toutes celles ouvertes devant lui par le vendeur avaient au moins un pixel mort. Réactions : 92 commentaires allant de l’ajout d’information aux insultes pures et simples que j’ai dû modérer, et même aux menaces de hacking du site (qui ont bien fait rire notre codeur de l’époque).
- Pink Diary. En synthèse, j’y expliquais que le talent de la dessinatrice Française Jenny était castré par cette volonté de faire du manga exactement comme les Japonais, à en copier les gimmicks sans parfois même en comprendre le sens. Réactions : 45 commentaires (beaucoup sont agressifs) dont certains postés plus de 3 ans après la mise en ligne de l’article.
Et l’inverse est également justifiable. Visez tous les produits jeux vidéo que j'ai encensés. Constatez alors le peu de commentaires qu’ils ont reçus, sauf exception.
Pour extrapoler un peu, voici les 2 articles de Kanpai qui ont reçu le plus de commentaires :
- Correspondant japonais : 258 commentaires à l’heure où ces lignes sont écrites. Ou c’est moi qui n’ai pas bien défini sa ligne éditoriale en amont, ou les visiteurs ne lisent pas l’article avant de poster un commentaire (comme ça a été remarqué avec beaucoup de tact par un lecteur). Dans tous les cas, sur un article où j’explique comment et où trouver des correspondants japonais, 95% des commentaires passent une annonce.
- Naruto Shippuden film - la mort de Naruto : 175 commentaires à l’heure où ces lignes sont écrites. Regardez comme une bonne partie des interventions n’ont manifestement pas lu mon article, mais se basent simplement sur son titre, à propos d’un film parallèle où le héros meurt mais ressuscite (vivent les manga). Si vous avez du temps à perdre : comptez quelle proportion de ces commentaires reviennent au « Mais non, Naruto ne peut pas mourir !... ».
Évidemment, au-delà de ces exemples, il y a une masse de commentaires postés chaque jour sur Kanpai, offrant un point de vue et/ou un argumentaire intéressant, un autre regard sur mes articles ou les sujets abordés, que je lis tous avec une grande attention. Je le répète : le contenu de Kanpai, c’est aussi vous qui le créez.
Donc, continuez à lâcher vos comz !