Entre éditorial et référencement : trouver sa place en tant que rédacteur web
Depuis pas mal d’années déjà, les robots des moteurs de recherche « lisent » de mieux en mieux nos sites et donc, nos contenus.
De ce côté-ci du globe, c’est Google qui rafle la mise haut la main avec environ 9 requêtes sur 10 en Europe qui passent par ses serveurs.
Encore plus loin : on a désormais tendance, dans notre comportement d’internaute, à sur-utiliser le moteur pour tout et n’importe quoi vu son caractère tentaculaire (images, plans, actualités, traduction, définition, calcul…). Il est même de plus en plus courant de taper le nom d’un site comme une requête puis de cliquer sur le lien, plutôt que de le taper avec son suffixe directement dans la barre d’URL.
Bref, Google est un outil hégémonique progressivement devenu, évidemment, un terrain capital dans le référencement des pages de son site.
Du coup, en tant que rédacteur de contenu et a fortiori éditeur de ces contenus, à un moment donné on connaît généralement une propension à plus ou moins s'intéresser au référencement (SEO). L’idée étant de ne pas virer dans l’extrême et s’y perdre en négligeant ce qui faisait la fraîcheur et l’intérêt de nos choix éditoriaux jusqu’alors.
La première question à se poser, à mon avis, est : est-ce que j’écris pour Google ou pour mes lecteurs ?
Car, contrairement à ce qu’avancent certaines idées reçues, les deux ne sont pas incompatibles et je pense que l’on peut, avec un minimum de jugeote, adapter son contenu aux moteurs de recherche sans travestir son style ni sa ligne éditoriale.
La première règle du référencement, évidente et connue comme le loup blanc, est d’avoir un contenu unique et original.
Ça me fait d’ailleurs penser au vol de contenu dont Kanpai, comme beaucoup de sites j’imagine, a déjà été victime et dont je parlerai d’ailleurs un peu plus tard : comment s’en apercevoir, s’en prémunir, y réagir, etc.
Au niveau du contenu éditorial, il y a tout un tas de petites règles d’optimisation pour le référencement, souvent peu sensibles et d’ailleurs très logiques, au fond.
L’exemple évident est le texte d’ancre pour le maillage de liens : on évitera donc le classique « cliquer ici » au profit d’un ciblage plus intelligent du lien.
Mais je ne vais pas vous faire un cours de référencement car ce n’est pas le sujet de cet article et, surtout, car beaucoup d’autres le font beaucoup mieux que moi. En revanche, si cela en intéresse certains, je risque de parler dans un prochain article des leviers techniques SEO qui m’ont permis de démultiplier l’audience de Kanpai.
La règle d’or, selon moi, est donc de continuer à écrire ses articles comme on l’a toujours fait. De toute façon, si l’on écrit uniquement pour être référencé, ça se verra et risque (à raison) de ne pas être très apprécié par vos lecteurs.
Bon certes, il ne faut pas que le référencement devienne un diktat, mais si on écrit, c’est pour être lu, non ?
On est d’accord et l’objectif est de trouver un terrain d’entente nuisible ni à l’éditorial, ni au référencement.
Prenons l’exemple des titres. Beaucoup d’apprentis-journalistes vont chercher à titrer avec un petit jeu de mot sans faire attention au placement de quelconque mot-clé. À l’inverse, le référenceur vous assurera de trouver un titre neutre, factuel, de telle longueur et avec tels mots-clés…
Ici, l’idée serait alors d’avoir un titre représentatif du sujet développé, avec un sous-titre ou un chapô plus éditoriaux (respectivement les balises H1 et H2, pour ceux que ça intéresse).
Personnellement, j’ai un angle assez clair sur Kanpai.
Déjà, je m’efforce de ne pas penser au référencement quand j’écris un article. Ce n’est pas le sujet et je trouve qu’au final, ça deviendrait plus une gène qu’un bienfait dans l’écriture.
Car il faut surtout veiller à ne pas basculer dans le tout référencement et donc, essayer en tant que webmaster de trouver le juste équilibre entre rédactionnel et SEO.
Par exemple, je ne m’amuse pas à compter ou répéter volontairement des expressions ciblées, à bosser la densité ou la redondance de mots-clés. Encore une fois, je n’écris pas pour Google. Quant au choix des titres, je préfère les choisir simples ; ils seront donc intelligibles et SEO-friendly, pour pouvoir me lâcher dans l’écriture de l’article en lui-même.
D’autre part, je m’efforce d’être respectueux tant que possible des normes W3C car s’y plier contribue, selon moi, à renforcer le web technique et à l’adapter au plus grand nombre. Comme et en plus c’est SEO-friendly, on fait d’une pierre deux coups.
Donc pour moi, le référencement, c’est un ensemble d’optimisations techniques et de règles de bon sens, simples et non castratrices qui, si elles sont bien implémentées, resteront discrètes et mettront en valeur le contenu éditorial.