L'aventure passionnante de blogueur sur Kanpai
Comme vous le savez vraisemblablement si vous êtes lectrice ou lecteur fidèle du site, je reste assez discret sur l'architecture qui entoure Kanpai, d'abord par pudeur mais également par choix de me concentrer sur le contenu qui vous intéresse : le voyage au Japon et la culture japonaise. Depuis que j'ai décidé de me lancer pleinement dans l'aventure Kanpai il y a environ deux ans, je fais régulièrement l'objet de questions autour de mon activité et du fonctionnement de Kanpai. Cet article servira donc à répondre et vous présenter cela, mais je vais également en profiter pour livrer mes ressentis sur cette expérience au quotidien.
Après avoir été salarié à différents postes liés au web pendant plusieurs années, j'ai donc fait le choix de me lancer à mon compte et créer ma propre structure pour travailler à plein temps sur Kanpai. Celui-ci a été lancé en mars 2000 et a longtemps été un site personnel, avant de commencer à se professionnaliser naturellement et progressivement à partir de 2009. À cette période, j'y consacrais alors de plus en plus de temps, le trafic continuait d'augmenter et j'étais de plus en plus sollicité pour des partenariats. L'évolution s'est donc faite en toute logique dans les années qui ont suivi.
Aujourd'hui, Kanpai constitue volontairement la majorité de mon activité, en plus de quelques missions que j'accepte ponctuellement pour répondre aux problématiques web de clients externes. Concrètement, cela signifie qu'en tant que responsable de Kanpai, je dois désormais veiller aussi bien à son contenu éditorial qu'à son modèle économique. En tout cas, il me faut être conscient que le site doit pouvoir me faire vivre mois après mois, puisque j'y consacre la majeure partie de mon temps. Et par cela, il faut oublier le concept des 35 heures, ainsi que les week-ends, les vacances ou en tout cas toute déconnexion complète de plus de quelques heures par rapport au site (ce que l'entourage doit savoir accepter et respecter).
En tant que freelance, j'aménage mon temps comme je le souhaite, mais cela m'impose d'être constamment sur le pont, du lever au coucher, en bonne santé ou malade, à la maison ou à l'autre bout du monde. Cela offre l'avantage, en revanche, d'être disponible à ma convenance si besoin pour des rendez-vous annexes. Mais avant tout, l'activité de "blogueur professionnel" exige de la rigueur et de la régularité : il me faut savoir tenir un planning au jour le jour tout en me posant les bonnes questions sur l'avenir du projet, c'est à dire avoir une vision à la fois opérationnelle et stratégique.
Pour beaucoup, et pas seulement auprès des néophytes, le web a encore du mal à être considéré comme un véritable média solide et on n'imagine pas forcément qu'il soit possible de dégager des revenus d'une activité de blogueur ou d'éditeur de site. Or nous sommes un certain nombre à avoir vu notre expérience d'éditeur web se professionnaliser ces dernières années et à franchir le cap de la monétisation du site. Cela impose de transversaliser son profil : de simple concepteur de contenu, je dois désormais jongler avec les casquettes de webdesigner, administrateur, référenceur, mais également gérer la comptabilité ou les relations avec les partenaires de Kanpai. Heureusement, Seb prend le relai sur toute la partie technique et sans lui, le site ne pourrait pas tourner comme c'est le cas aujourd'hui.
Je ne dévoilerai pas concrètement les montants des revenus générés sur Kanpai, parce qu'il s'agit d'informations confidentielles que mes partenaires ne tiennent pas à voir affichés publiquement, et je suis avec eux dans cette volonté. L'idée ici n'est pas de définir concrètement et comparativement l'argent dégagé par cette activité, mais plutôt de comprendre qu'il s'agit d'une rétribution logique de l'activité chronophage que je consacre à Kanpai depuis de longues années, mais aussi d'un réel accomplissement : pouvoir vivre du fruit de sa création. Pour les lecteurs, participer directement ou indirectement à la monétisation de Kanpai, c'est encourager le site à perdurer.
J'aimerais préciser, si besoin était, que la rémunération du site n'a pas entaché ma démarche de rédacteur en chef. Il s'agit toujours pour moi de proposer des articles sur la même ligne éditoriale et de diffuser mais également recevoir, grâce à vos commentaires, Kotaete et Kakikomi, des conseils et des bons plans notamment dans le cadre du voyage au Japon. Lorsque je suggère des produits affiliés (par exemple sur les billets d'avion, hébergements au Japon ou JR Pass), il s'agit de services que j'ai au préalable testés et appréciés personnellement. Le fait de pouvoir les proposer à mes lecteurs est donc gagnant-gagnant. Kanpai est rémunéré sur les transactions effectuées sur ces sites via l'affiliation, mais même sans cela, je vous les aurais soumis. Et j'aborde bien d'autres bons plans sans que Kanpai y gagne quoi que ce soit.
Bien sûr, il y aura toujours des mauvaises langues, des jaloux, des aigris ou ceux qui ne supportent pas que l'on puisse vivre de sa passion. Et puis il y a les malotrus, les malhonnêtes, les copieurs. Ou encore ceux qui campent, tels des snipers à l'affût, prêts à dégainer voire dégommer au moindre faux pas, à la moindre petite inexactitude, parfois même au moindre avis divergent. J'aime le débat, j'encourage la discussion, mais je méprise les trolls idiots et stériles. Cela fait partie des aspects négatifs connus de tous les éditeurs de sites. Si tous ceux-là me font parfois perdre du temps, il n'entament jamais ma démarche. Sans doute même au contraire : ils entretiennent souvent ma motivation.
Les statistiques de fréquentation en témoignent : beaucoup d'autres consultent Kanpai dans l'ombre, parfois même pendant de longues heures, sans commenter ou répondre aux questions. Certains d'entre eux en profitent pour partager des pages du site par exemple sur les réseaux sociaux et, comme je l'expliquais dans l'article sur comment encourager Kanpai, c'est toujours un coup de pouce ! Globalement, je ne suis pas un adepte du trafic à tout prix et je n'érige pas les indicateurs d'audience en ligne directrice pour l'éditorial. Mais ils donnent des informations intéressantes sur ce qui vous plaît plus ou moins, et c'est à moi de trouver un juste milieu entre ce que vous souhaitez voir sur Kanpai et ce que je souhaite vous y présenter, bien que le terrain commun soit relativement vaste.
Tenir à bout de bras un projet freelance, c'est vivre une aventure pleine de responsabilités dans laquelle il faut s'investir à fond, mais elle s'avère réellement passionnante au jour le jour ! Voir que le site est autant visité, consulter vos commentaires, vos interventions sur Kotaete et vos articles de blogs Kakikomi absolument passionnants, est pour moi un immense plaisir renouvelé chaque jour. Je souhaite que Kanpai puisse continuer à vivre et se développer comme je le souhaite et comme vous l'aimez. Il y a de très belles choses à venir et j'espère pouvoir vous les présenter rapidement !