Publier un article sur un site : de la gestation à la mise en ligne
Dans notre consommation quotidienne du web, on a tendance à prendre la publication sur un site ou un blog comme un acquis régulier.
Et du coup, à attendre impatiemment la prochaine mise à jour, le nouvel article qui viendra alimenter notre soif d’infos sur un sujet précis.
Je ne sais pas s’il y en a parmi vous, lecteurs de Kanpai, mais je connais certains nerveux du RSS (ce n’est pas péjoratif) qui ont ce comportement d’internaute.
Lorsqu’on est de l’autre côté du miroir, et je le sais pour avoir la chance de porter les deux casquettes, le rôle n’est pas aussi simple, disons, aussi attentiste.
En effet, depuis quelque temps déjà, je suis devenu le seul contributeur du site ; Julien, mon acolyte de toujours sur Kanpai, n’ayant (à quelques rares exceptions près) malheureusement plus de temps à consacrer à la rédaction d’articles.
Et pour cause, poster un article sur un site est une activité beaucoup plus chronophage qu’elle n’y paraît. S’il s’agissait simplement d’écrire quelques lignes puis de cliquer sur « publier », il y aurait beaucoup plus d’articles sur Kanpai, croyez-moi !
Mais, vous vous en doutez, la réalité est tout autre…
Déjà, cela peut paraître évident (mais pas forcément sur certains sites peu scrupuleux), tout article publié sur Kanpai fait l’objet d’un test.
Ça signifie que, sans exception :
- je joue aux jeux (bien souvent d’ailleurs, je les finis avant de publier mon avis)
- je lis les manga jusqu’au dernier tome sorti
- je regarde les films, les animés, les dramas (pour les 2 derniers, on multiplie la durée par le nombre d’épisodes)
Et si d’aventure, je ne vais pas jusqu’au bout d’un test, je le signale dans mon article. C’est le cas par exemple de quelques animés ou drama japonais super lourds, comme récemment Anna-san no Omame. Ça me paraît le moindre des respects vis-à-vis des lecteurs.
Pendant le test, souvent, je prends des notes sur une feuille. Comme j’ai une mémoire de poisson 🐟 rouge, ça me permet de ne pas oublier de rédiger des remarques que je me suis faites pendant l’expérience.
Ensuite, il y a tout le travail de recherche : un petit tour sur Wikipédia pour le factuel et la fiche technique, un peu de Metacritic pour les jeux et surtout, via Google, une lecture des sites et surtout blogs et forums qui abordent le sujet. Pour moi, ce sont souvent eux qui en parlent encore le mieux.
La rédaction d’article ne va pas de soi. Sur Internet 📶, on n’est jamais le premier à parler d’un sujet. Je suis parfois frustré d’une idée que je voulais intégrer dans un article, et que je dois formuler autrement car quelqu’un d’autre a déjà fait la même remarque ailleurs. Il s’agit par là d’éviter qu’on croie à du vol de contenu ou assimilé.? Et puis, je ne vous parle pas de l’angoisse de la page blanche. Globalement, je n’y suis pas vraiment sujet, ça sort toujours, mais parfois la qualité n’est pas là. Je ne compte plus le nombre de brouillons que j’ai supprimés ou totalement réécrits, tant je trouvais la rédaction insipide…
Il m’arrive également de faire relire mes articles avant de les publier. Pas systématiquement, mais parfois j’ai recours aux lumières de Julien (justement) ou d’autres spécialistes qui auront de toute façon un regard de lecteur plus frais sur mes écrits.
Une fois que tout est écrit et à peu près potable, il y a encore toute la mise en forme : paragraphes, « sourçage » et références (maillage externe), liens vers d’autres articles du site (maillage interne), passage des titres dans le texte en italique, de certaines parties en gras, etc.
N’oublions pas le choix des images. Et là, c’est à chaque fois le même problème : soit j’ai trop de choix, soit pas assez. Souvent trop, en fait. Donc sélection (et la plupart du temps, bataille pour), redimensionnement et traitement sous Photoshop et/ou Lightroom, upload sur le serveur…
Bref, vous voyez le topo.
Heureusement, grâce aux fonctions dynamiques (php, flux…), un certain nombre d’éléments se mettent à jour tous seuls : RSS, Twitter, archives du site, etc.
Mais quand on a une vie à côté, tester un produit pour le chroniquer dans un article ne se fait certainement pas en un claquement de doigts.
Heureusement, tout ceci reste un plaisir à chaque fois renouvelé. Et un contentement lorsque je m'aperçois des 800 et quelques articles publiés sur le site, qui ont tous répondu à ce schéma de construction.