Apprendre le japonais à l’université ou au Japon
Selon moi, la méthode la plus efficace pour apprendre le Japonais est encore de le faire dans une école. Et en France, nous sommes en l'occurrence plutôt bien servis. Dès le lycée, certains établissements le proposent comme LV3. Mais le choix est relativement limité. En revanche, la quantité d'universités qui offrent l'apprentissage du japonais au sortir du Bac couvre une bien plus large partie du territoire. On dénombre un certain nombre de facs françaises concernées. Les plus grandes villes pourront vous accueillir : Paris bien sûr avec Paris VII Jussieu et l’INALCO (ex-langues orientales), Bordeaux III, Nantes, Aix-Marseille I Provence, Lyon III, Toulouse II Mirail, Strasbourg II, Lille III, Grenoble III, Orléans, etc., ainsi qu’en Suisse et en Belgique. Le système est désormais homogénéisé en LMD, Licence / Master / Doctorat, soit 3 / 2 / 3 ans. Certaines universités proposent également le japonais en option, mais même sur 2 ans, cela limite l’apprentissage à des bases. Nous parlerons donc uniquement des cursus « royaux ».
Généralement, la formation en université offre le choix entre LLCE (Lettres, Langues et Civilisations Étrangères) et LEA (Langues Étrangères Appliquées). Ce-dernier mélange japonais et anglais, en y ajoutant quelques options comme le droit ou l'informatique. LLCE est une voie plus « entonnoir », plus prisée également, qui se focalise quasi-exclusivement sur le japonais. Elle dispense moins d'heures de cours au final, mais il y a un centrage assez précis sur ce qui touche au Japon : langue orale et écrite, méthodologie, histoire, civilisation, etc. La plupart des universités proposent dès la troisième année, dans le cadre d'un système d'échanges, la possibilité à certains étudiants de partir étudier un ou deux semestres au Japon. La sélection se fait généralement sur dossier et entretien car les places sont souvent chères. Bien sûr, tous les étudiants acceptés ne partiront pas à Tôdai, et certains se retrouvent à Hokkaidô ou à Kyûshû (voir sur une carte du Japon). Mais il n'y a pas que Tokyo sur l’archipel, et cela permet dans tous les cas de mettre un pied très efficace à l'étrier : on ne vante jamais assez les mérites de l'apprentissage d'une langue dans le pays d’origine.
À noter qu'il existe également des programmes d'enseignement du japonais au Japon pour les non-étudiants (JASSO en fait partie). Financés par une bourse du gouvernement ou non, ces programmes permettent d'aller passer quelques mois sur l'archipel pour aller y apprendre la langue de manière intensive. Résultats non garantis mais intérêt réel si l'on fait l'effort... Une fois que l’on commence à toucher un peu en japonais, pour tester son niveau, plusieurs organismes prestigieux proposent de passer des examens officiels, à l’image du TOEIC ou du TOEFL en anglais. On citera donc le « Nihongo Nôryoku Shiken » (ou « Japanese Language Proficiency Test » / JLPT organisé chaque année en décembre – en France par la Maison de la Culture du Japon à Paris) et le « Japan External Trade Organization » / JETRO, plus business lui (site officiel du JETRO). Il existe bien sûr d’autres tests mais ceux-ci sont les plus reconnus et ils seront valables internationalement.