Dairantô Smash Brothers DeluXe
Super Smash Brothers Melee
Où Nintendô nous prouve que puissance de calcul peut être intelligemment combinée avec intérêt dévastateur.
Autant vous l'avouer d'entrée : il s'agit là d'un très grand titre. Le cross-over adoré des fans de Nintendô a enfin trouvé sa suite légitime sous la forme d'un soft explosif, aussi bien sur le plan ludique que technique.
Sumabura est un titre travaillé de manière à ce que le plaisir de jeu prédomine dans tous les cas. Nintendô assoit encore (si le besoin s'en faisait encore ressentir) sa supériorité dans ce domaine : les menus, très nombreux, restent un modèle d'organisation ; les temps de chargement, infimes, sont toujours masqués par une attraction quelconque. De fait, le plaisir de jeu se trouve inaltéré à travers ce titre au rythme inépuisable.
Techniquement, le jeu explose là où Luigi Mansion restait stable et où Wave Race n'abusait pas d'effets spéciaux. La modélisation des personnages comme des décors est servie par une animation époustouflante, dévoilant la puissance incroyable des processeurs de la GameCube. Ils pourront calculer parfois, avec une stabilité exemplaire, jusqu'à une dizaine de protagonistes évoluant dans un décor très vaste mettant en scène des effets spéciaux gargantuesques.
La bande-sonore, exceptionnelle, reprend la plupart des titres qui ont marqué l'aventure Nintendô. Ils ont tous été remixés, réorchestrés et certains arborent même un superbe cachet symphonique. Une nouvelle jeunesse et des souvenirs parfois lointains qui nous mettraient quasiment la larme à l'oeil. Pour ce qui est de la jouabilité, l'esprit Nintendô transparaît à travers une configuration simple mais efficace (et servie, bien entendu, par une manette parfaitement adaptée). Les novices pourront même s'entraîner grâce à différents modes adaptés. Certes, la lisibilité à quatre n'est pas toujours excellente, mais le plaisir de jeu prédomine dans tous les cas, comme en témoignent les crises d'hilarité dans les modes multi-joueurs.
Bien entendu, Sumabura n'aura pas le même impact selon le joueur qui s'y essaiera. Les connaisseurs y verront un titre attractif regroupant une mine de clins d'œil et reprises ; les autres n'y trouveront qu'un titre superbe, et très amusant à plusieurs. Le jeu s'adressera ainsi en priorité aux vétérans du jeu qui connaissent l'univers de Nintendô depuis ses débuts. En outre, il s'agit là d'un superbe préambule à ce que Nintendô pourrait nous sortir comme suite à nos sagas préférées. Rien qu'à contempler le travail effectué pour la création de certains stages et l'écoute de certaines musiques, on se prend à rêver à des suites aussi belles et intéressantes que ce Dairantô. La GameCube n'a pas fini de nous faire rêver.
Il y aurait tant à dire sur un titre si travaillé dans ses moindres détails... Ni Julien ni moi-même ne voulons vous gâcher le nombre incroyable de surprises que vous réserve le jeu. Sumabura s'impose donc, à travers une qualité homogène et un nombre impressionnant de références, comme un achat indispensable pour tous les amateurs de la firme. Magistral !