Donkey Kong Country 1-2-3
Super Nintendo
A l’ouverture de la nouvelle ère des fameuses 32bits de Sega et Sony, qui tentent un peu tout et n’importe quoi en matière de « trois dimensions », Nintendô conserve les recettes qui ont fait son succès et son beurre jusque là. Les anglais de Rare Software, élevés par main de maître à la future « Nintendo Difference », sont ainsi réquisitionnés pour trois épisodes, dont les sorties seront échelonnées entre novembre 1994 pour le premier et novembre 1996 pour le dernier. L’occasion de dépoussiérer un Donkey Kong qui commence à fatiguer de lancer des barils sur Jumpman à travers des échafaudages depuis une quinzaine d’années. Le macaque, et tout un univers analogue, sont modélisés sur les fameuses stations de travail Silicon Graphics pour être ensuite adaptés au format des bonnes vieilles cartouches Super Famicom qui ont fait leurs preuves, et signeront ce fait.
C’est avec force et fracas que déboule donc le premier opus fin 1994, acmé de la belle époque « plate-forme 2D » qui nous aura nourris toutes ces années pendant l’enfance, dans une maestria technique et surtout cette perfection de la maniabilité dont, aujourd’hui encore, seuls les étudiants de l’université Nintendô conservent le secret. Les trois Donkey Kong Country s’imposent en références du genre, s’arrachent aux quatre coins du monde à l’heure où balbutie une 3D de mauvais goût qui crache des temps de chargement incessants et dont la maniabilité énerve à faire voler des manettes à travers les murs. Rare et Nintendô signent trois gros coups avec les SDK, signent également pour nous la confirmation d’un amour toujours plus intense pour les deux firmes, mais signent surtout l’apogée de leurs relations qui ne cesseront de se détériorer, tant économiquement que d’un point de vue plus vidéoludique. Indubitablement, cela ne risque pas de passer dans la tête du joueur qui se passionnera pour les magnifiques Super Donkey Kong.