Doshin The Giant
Kyojin no Doshin est de ce genre de jeux pseudo-expérimentaux que, de ce côté-ci de la Terre, beaucoup qualifieront de "japoniais" ou de chiant, au choix. Force est de constater que pour le coup, le déféquant adjectif n'est peut-être pas si inapproprié.
On pourrait ranger le titre dans la catégorie des "god games", jeux dans lesquels le joueur a plus ou moins un pouvoir direct sur l'environnement et les populations qui l'entourent, et doit améliorer cette qualité de vie virtuelle afin de se faire apprécier de ses moutons... pardon, de ses fidèles.
Seulement, pour un "god game" Kyojin no Doshin est pour le moins très limité dans ses possibilités : seuls quelques boutons, dont un seul d'actions diverses, serviront à rythmer la leeeeenteur effarante de l'anti-charismatique pâte à modeler qui nous sert de personnage.
Pour enrober le tout, le jeu n'a franchement pas grand' chose pour lui, tant il est techniquement vide, de mauvais goût dans les choix de couleurs, bourré de bugs en tous genres et notamment de collision, musicalement insipide voire fatiguant, et pénible à manier.
D'aucuns trouveront plutôt Doshin poétique, qualificatif que je ne peux nier, si je veux continuer à passer pour un sensible romantique dans les soirées cocktails que je fréquente ; reste qu'il s'avère beaucoup trop ennuyeux et limité pour que la poésie l'emporte sur mon verdict.
Il ne mérite, à mon goût, même pas le 64DD. C'est vous dire.