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Rayman 3 : Hoodlum Havoc

⏱ 3 minutes

Le premier Rayman fait partie de ces jeux dont je suis tombé amoureux dès le premier regard. Avec ses couleurs vives, ses environnements enchanteurs et son gameplay précis et efficace, le bébé de Michel Ancel reste aujourd'hui encore un titre tout simplement inoubliable. Quelques années plus tard, c'est en toute logique qu'une suite, en 3D cette fois, débarque. Bien qu'excellente sous tous rapports, j'ai eu à lui reprocher un univers qui commençait déjà à s'éloigner de ses origines, avec l'introduction de nouveaux personnages pénibles, dont le particulièrement énervant Globox. Dans son parcours parfait, Ubi commet un petit faux pas au travers de Rayman M, version multijoueurs de Rayman plutôt médiocre. Mais malgré ceci, c'est en toute confiance que je me suis lancé dans ce troisième volet du héros sans bras ni jambe, et ce même si son papa n'a pas participé au projet, trop occupé avec sa nouvelle fille Jade.

Premier regret, Globox vit toujours. Pire, il occupe une place trop importante dans le scénario, et vous suivra donc du début à la fin du jeu. Le genre de compagnon de voyage dont on se passerait bien. Toutefois, les premières minutes dans l'univers de Rayman 3 ne sont pas si désagréables que ça. Les décors sont toujours autant colorés et stylés et l'ambiance sonore magique. En même temps, on constate que le jeu part sur une note plus sombre que les opus précédents. Impression qui se renforcera tout au long de la partie, au point de trouver que l'univers, qui s'éloignait déjà beaucoup des environnements oniriques ultra colorés du premier Rayman dans le second volet, n'est plus vraiment celui de Rayman. On peut même remarquer des lieux sans franche inspiration sur la fin du jeu. De quoi énerver le joueur que je suis, qui attend d'un Rayman plus qu'un jeu de plate-forme banal.

En dehors de cette perte d'identité regrettable, Rayman 3 alterne également bonnes et mauvaises surprises auprès du joueur. Si pour les bonnes on retiendra surtout une réalisation visuelle et sonore de haute qualité, de nombreux bonus à débloquer et un jeu ma foi fort agréable à jouer, il y en a toutefois beaucoup trop de mauvaises. La jouabilité, par exemple, n'est plus aussi précise que dans Rayman 2. Ce n'est pas une vraie galère de diriger le personnage, mais on sent qu'elle aurait pu être mieux réglée. Le jeu est composé de trop peu de niveaux, assez longs, mais pas toujours très passionnants, ponctués d'ennemis peu variés et de boss souvent navrants (mention spéciale au dernier boss, ennuyeux et pas franchement approprié au style du jeu). Sans parler des séquences de glissade dans des univers psychédéliques sur fond de musique disco censées rompre la monotonie du jeu qui auront vite fait de vous donner mal au crâne.

Je pourrais continuer longtemps à citer les défauts de ce jeu, mais je pense m'arrêter là, car malgré tout, ce Rayman 3 : Hoodlum Havoc est un jeu très sympathique et agréable. Bien que court, la personne qui voudra le terminer à 100% pourra y passer beaucoup de temps. Et les mini-jeux et autres cinématiques cachés sont des bonus assez intéressants pour y revenir. Mais voilà, il a aussi beaucoup trop de points faibles pour être à la hauteur de ce que j'attends personnellement d'un Rayman. La franchise perd un peu de son éclat à chaque épisode, et il serait dommage qu'elle finisse par sombrer dans l'abîme des "petits jeux sympatoches sans plus". Espérons qu'Ubisoft saura se ressaisir pour un prochain Rayman 4.

Mis à jour le 28 août 2015