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REZ

Tetsuya Mizuguchi

⏱ 4 minutes

Personnellement, la techno est un genre musical qui ne me fait ni chaud ni froid. Il y a des circonstances où ça passe bien, et d'autres où c'est franchement irritant. Donc malgré ma grande admiration pour UGA, j'avais fait l'impasse sur ce REZ. Jusqu'au jour où je l'ai découvert en boutique à prix très réduit, l'occasion pour moi de m'inviter à la Rave Party virtuelle de MIZUGUCHI.

REZ est, comme l'étaient déjà les Space Channel 5, un jeu vraiment à part. Déjà rien que visuellement parlant, avec sa représentation en fil de fer, il tranche radicalement avec la course au réalisme des autres productions actuelles. Cependant, bien que dépouillé, ce choix esthétique, couplé à de nombreux effets du lumière, reste très agréable à l'œil. Le gameplay est lui aussi différent. A première vue, on pourrait comparer REZ à Panzer Dragoon. Un banal shoot, où le déplacement du personnage est précalculé et où l'on se contente de "locker" des cibles. Mais dans REZ, quand une cible est "lockée", un son est émis, puis il y en a un autre quand la cible est touchée. Et à partir de là, en "lockant" plusieurs cibles, on arrive à faire des enchaînements de sons qui, ajoutés au fond sonore de base, créent une bande son personnalisée en fonction de votre jeu. Une idée excellente en théorie, qui, dans les faits, s'avère difficilement satisfaisante. Dans les passages calmes, il n'est pas difficile d'enchaîner les ennemis et de créer quelques jolis enchaînements de sons. Mais dès que l'écran est surchargé d'ennemis, ou contre les boss, ça ressemble vite à une répétition du même son à cadence totalement irrégulière, rendant l'environnement sonore pénible à attendre, et énervant au possible. En plus de ça, REZ propose une durée de vie vraiment trop courte et une ambiance trop froide pour y revenir une fois le jeu fini.

En conclusion, REZ est un jeu certes pas foncièrement mauvais, mais qui ne mérite tout de même pas que l'on paye le prix fort pour y jouer. De plus, le répertoire de jeux musicaux sur les machines de Sony (les Parappa, Vib-Ribbon, les Space Channel 5, les DDR, etc.) est assez grand pour faire l'impasse sur ce REZ.

REZ HD Xbox 360

Ajouté par Gael le 05.02.2008

La différence majeure entre la Console Virtuelle de la Wii et le Marketplace Xbox 360, c’est que chez Microsoft, on ne se limite pas à vendre au prix fort des anciens jeux non réactualisés (là oui, je balance…). On trouve donc sur le XLA des titres originaux, mais aussi des jeux optimisés pour leur offrir une seconde vie. Il y avait eu Alien Hominid HD, voici désormais le tant attendu Rez HD (après Lumines, Street Fighter II, Uno et quelques autres). Pour ceux qui ont besoin d’une mise à niveau, Rez, c’est ça ! Voilà, maintenant qu’on est tous sur la même longueur d’ondes, abordons cette récente déclinaison.

Concrètement, Rez HD, c’est quoi ? De la haute définition bien entendu, histoire d’être sûr que vous allez vous en prendre plein les mirettes. Et en widescreen s’il vous plaît, puisque le 16/9 est quand même devenu le format standard pour tout ce qui veut avoir de la gueule. Coté images, c’est bon, on est parés ! Au niveau du son, Q Entertainment nous sert du 5.1, histoire que l’ambiance électro électrisante de Rez se diffuse à travers toute la pièce et que le caisson de basse vous crache ses pulsations en force. Pari réussi : tout cet emballage graphique et sonore a une vraie gueule. Bon après, vous avez toujours la possibilité de jouer à la version d’origine, mais honnêtement, avec une telle remise à neuf, qui serait assez fou ?

Pour 800 points, Rez s’offre à vous dans un habillage de haute qualité. Plus la peine de ressortir votre belle Dreamcast pour se refaire une partie du chef-d’œuvre de Tetsuya Mizuguchi, la dernière machine de Sega va enfin pouvoir reposer en paix (et le Trance Vibrator avec elle). Quant aux possesseurs de PS3, qu’ils se consolent comme ils peuvent : on murmure qu’une version de ce Rez HD est prévue un de ces jours sur le PlayStation Store. Prenez votre mal en patience : Rez est une leçon de jeu vidéo 🎮 comme on en fait trop rarement.

Mis à jour le 28 octobre 2015