Super Mario Advance 3 : Yoshi Island

Dans, au choix, sa grande bonté ou son mercantilisme intéressé, Nintendô s'est décidé à porter sur GBA l'un de ses meilleurs jeux de plate-forme 2D phares de la grande époque Super Famicom. Après des choix douteux pour les deux premiers Super Mario Advance, Yoshi Island, qui fait figure de référence depuis des années dans son domaine, peut enfin se présenter aux nouvelles générations et en format de poche.

Techniquement, le jeu n'a rien perdu, ou si peu me souffle Julien. Les graphismes arborent toujours leur style crayonné, très mignon, mais surtout propre, lisible et efficace. Seuls quelques effets spéciaux ont été oubliés au cours du passage vers la GBA, mais rien de bien grave. Dans son ensemble, le titre conserve son cachet inimitable qui a contribué à sa renommée.

Mais ce qui fait aussi, et peut-être même surtout, sa force et sa pérennité, c'est la qualité incroyable de sa maniabilité et la durée de vie gigantesque du titre. Il semble bien, et cela a été confirmé au fil du temps depuis sa sortie initiale, que l'on ait atteint les limites de la plate-forme 2D tant le gameplay apparaît précis et varié, tant l'équipe EAD de Nintendô a atteint les confins en terme de qualité de jeu.

De plus, outre la durée de jeu impressionnante pour un titre de plate-forme, des challenges d' "après-fin" de jeu sont présents, pour encore assurer la durabilité du titre. Il fallait le faire, Nintendô a prolongé le plaisir de manier les Yoshi à travers des possibilités intéressantes pour maîtriser le plus impeccablement possible une maniabilité tellement parfaite.

Yoshi Island est impressionnant de maestria. Il constitue un titre à avoir dans sa collection, ne serait-ce que pour le plaisir de jeu qu'il procure, la référence qu'il est dans son domaine, ou la fierté de posséder un titre qui n'a pas connu de concurrence depuis et n'aura sans doute plus d'égal dans le futur.

Dommage que Nintendô le revende à prix d'or...