Hôtel New Koyo (avis)
L'hébergement vraiment pas cher à Tokyo
Après un atterrissage tout en douceur dont n'en possèdent pas le secret tous les pilotes d'avion ✈️, le débarquement se fait penaudement et malgré tout plein d'entrain. Aux déjà trop longues heures de trajet et d'éveil prolongé s'oppose en effet l'excitation entraînante et fédératrice de découvrir enfin cette terre fantasmagorique de si longue date. Les premières foulées sur le sol nippon, suite à l'acceptation après quelque attente sur le domaine international de l'aéroport de Tôkyô-Narita, nous offrent déjà la possibilité d'entrevoir ce qui sera pour nous source de ravissement durant notre quinzaine.
Quelle amabilité, quelle serviabilité, quelle diligence de la part des japonais ; nous n'en revenons pas et je m'en étonne encore ! Il convient donc, après récupération des bagages en soute, de se mettre à l'heure japonaise (qui parle d'acception propre ?) et d'aller récupérer notre inévitable Rail Pass. Une fois fait, nous décidons de nous diriger vers le célèbre Narita Super Express, qui nous ralliera à la cause Tôkyôïte, l'aéroport étant situé une soixante-dizaine de kilomètres à l'est de la capitale.
Première surprise de taille relative, nous faisons face à l'adversité d'une porte de train 🚅 récalcitrante à l'ouverture. Une sorte de choc des cultures ferroviaire prématuré qui nous laisse dans le doute un instant, le temps d'aller consulter un chef de gare qui s'excusera de m'expliquer que le train est en nettoyage avant chaque départ. Pénible ouverture de nos yeux effectuée, il s'avère effectivement qu'une dame terminera le ménage avant l'ouverture automatique des portes, annonçant la première heure d'une longue série dans les trains et métros 🚇 japonais.
Une fois à la gare de Tokyo, quelques dizaines de minutes plus tard, il nous faut déjà penser à rallier la station de Minowa, en passant par la gare de Ueno. Les valises commencent à peser, la fatigue également, donc nous ne perdons pas de temps. A Ueno, c'est un petit cafouillage qui nous attend face aux très nippons distributeurs automatiques de tickets de metropolitains. Happy end à la japonaise : une dame qui a dû nous voir hésiter nous explique exhaustivement son fonctionnement et nous achète les billets. Bête domptée, elle nous allègera le porte-feuille deux fois par jour minimum, sans hésitation par la suite.
La gare de Minowa se trouvant à une bonne dizaine de minutes de l'hôtel 🏨, il nous faut enfin rallier ce dernier. Dernier grosse difficulté (c'est promis !), mon sens de l'orientation éreinté par nos aventures nous fait suivre le chemin inverse au bon. Après trois bons quarts d'heure de marche, c'est enfin l'arrivée à l'hôtel qui nous hébergera pendant treize nuits, le New Koyo 🍁. Premières impressions à chaud en demi-teinte, le bilan après-coup sera du même acabit. Toutefois le New Koyo propose finalement un rapport qualité-prix plutôt correct tant 2.700¥ par chambre reste un tarif incroyablement compétitif en plein Tôkyô.
Les chambres du premier étage, offertes comme celles de "classe" moyenne, taillent 2 x 1,5m. Autant dire qu'une fois le confortable futon et le sac de sable (oups… l'oreiller) dépliés, on ne peut guère loger plus qu'une valise. L'occasion cocasse de nous amuser tous les soirs des wasuremono (objets perdus) de Julien. Chaque chambre propose une télévision trente-six centimètres qui retransmet sept chaînes, ainsi qu'un VCR, le magnétoscope japonais. Bonus pour les lève-tôt : la vue imprenable sur le mur d'en face situé à moins d'un mètre de la fenêtre. Peu romantique, j'en conviens.
Toilettes 🚽 et lavabo sur le pallier, douches individuelles au rez-de-chaussée malheureusement fermées entre 22h et 6h, tout petit sentô à disposition de 17 à 20h, cuisine d'une propreté plus que douteuse… le confort n'y est pas, mais qu'importe, nous ne resterons à l'hôtel que pour dormir et nous laver. Et ce ne sont pas les dialoguistes lève-tôt, les Suédoises aigries ou la femme de ménage qui traîne des pieds exprès devant ma porte (j'en suis intimement convaincu !) qui nous feront changer d'avis.
Bien vite, donc, après avoir réglé nos chambres pour la durée du séjour, posé et déballé nos valises, et humé l'odeur peu printanière des toilettes mythiques du New Koyo, nous décidons de sortir un peu et de visiter notre premier Japon, celui de Minowa ! Quelques mètres sous la pluie ☔️ suffisent à nous faire entendre qu'un monde différent nous accueillera pendant deux semaines. Celui des conbini, des écolières en uniformes et de la discipline. Celui du jeu vidéo 🎮 et de la technologie. Celui de la nature et de la sérénité. Celui qu'on aime et dont on rêve depuis si longtemps… LE VRAI JAPON !
Au programme de samedi prochain, la visite de Akihabara, de Mitaka et du Musée Ghibli. En plein dans ma précédente description ! D'ici là, portez-vous bien.