Fighting Vipers 2
Fighting Vipers. Ce nom m'évoque toujours de longues heures de jeu entre amis sur Saturn, tant le premier volet sur cette machine était fun. C'était donc avec une certaine impatience que j'attendais ce nouveau volet, fraîchement sorti sur Dreamcast.
Sorti en arcade en 1998, ce jeu n'a pas connu le succès escompté auprès du grand public. Pourtant, Sega, histoire de faire plaisir aux fans et surtout histoire de gagner un peu de sous, nous le ressort, dans une version améliorée sur Dreamcast.
Tout du moins, c'est ce qui était annoncé. Car d'un point de vue graphique, on ne peut pas dire que ce soit le grand luxe. Les persos sont un peu carrés et les décors assez vides. On remarque son grand âge au premier coup d'œil. Attention, cela ne veut pas non plus dire que c'est du même niveau que ce que l'on voit sur PSone. C'est juste que face aux productions actuelles, il fait un peu tache.
Côté animation, c'est comme pour les graphismes : on sent un grand retour vers le passé. Il manque des étapes d'animations dans les mouvements des personnages. Rien à voir donc avec la fluidité des mouvements des combattants de Dead or Alive 2. Les Vipers n'ont pas non plus droit à des animations faciales. On les entend donc parler sans les voir bouger les lèvres. Si deux ans en arrière on n'aurait rien vu, il faut dire qu'à l'heure actuelle, cela manque vraiment au jeu. Enfin, on fait aussi un retour arrière sur les vêtements, animés comme des feuilles en carton. Cela dit, le jeu ne ralentit pas et tout bouge très rapidement.
Nos oreilles ne sont malheureusement pas gâtées non plus. On a droit à de la pseudo techno et du pseudo Rock'n Roll tous deux vraiment ringards. Les digits vocaux sont assez peu présents, mais de qualité standard. On remarquera tout de même certains bruitages amusants, comme celui qui accompagne le "coup de fesses" de Honey.
Dans son principe, Fighting Vipers 2 est assez différent de ce qui se fait ces derniers temps sur console. Le jeu met en scène 11 Vipers (et quelques persos cachés) au look bien particulier (pour ne pas dire, une fois encore, ringard). Leur but, se taper dessus, tout en portant des armures. Et c'est là le point principal du jeu. A côté de la barre d'énergie se trouve un indicateur d'état de l'armure. Plus on reçoit de coups, plus elle se dégrade, et au bout d'un moment, elle explose. On gagne ainsi en vitesse, tout en perdant en résistance. Si l'armure est totalement détruite, on peut effectuer un "Super KO". Une manip simple qui, si elle est bien placée, peut rapporter l'équivalent de deux rounds gagnés. Ainsi, un combattant en position de faiblesse peut renverser la situation d'un seul coup. Cela dit, cette manip ne peut être réalisée qu'une seule fois et si elle est ratée, il ne vous reste plus qu'a faire vos prières.
Le jeu se joue comme Virtua Fighter. Un bouton de poing, un de pied et un pour la garde. En combinant la garde et le poing on effectue une projection. On regrettera malheureusement le fait que l'on ne puisse pas effectuer de "steps", ce qui limite la surface de jeu. En parlant de surface de jeu, il faut savoir que les combats ont lieu dans des arènes fermées, avec la possibilité d'utiliser les murs comme bon vous semble et de balancer violemment l'adversaire à travers, à la fin du round. Très fun.
Côté modes de jeu, on retrouve les traditionnels modes arcade, versus (1 contre 1 ou en équipe), training et survival, ainsi qu'un mode qui permet, contrairement au mode arcade, de combattre les adversaires sans que leur ordre d'apparition soit prédéfini. Bref, le strict minimum pour s'amuser un peu tout seul. Heureusement, comme dans tout jeu de baston, le mode versus est très amusant.
Vous l'aurez compris, ce jeu est vieux. Pourtant, le plaisir est bien là et sa simplicité d'accès permet à n'importe quel joueur de s'amuser très rapidement. Malheureusement, je doute que beaucoup de monde s'y essaie, l'esthétisme ayant à l'heure actuelle une place prépondérante dans le choix de l'achat d'un jeu.
Un bon jeu de baston, très fun, mais qui souffre de son grand âge par rapport aux productions actuelles. Sega aurait dû le sortir en même temps que la console.