Gravity Rush (test PS Vita)
L'histoire de Gravity Rush PS Vita est intéressante. Sous le nom de Gravity Daze au Japon, ce jeu de plate-forme / action est paru entre les sorties japonaise et européenne de la console. Acclamé unanimement par la critique, il devait d'abord sortir uniquement en téléchargement sur PlayStation Store, avant d'exister également en version boîte. Seulement, en occident, le planning de sortie le place au 13 juin, soit quatre mois après l'arrivée d'une PS Vita qui peine à trouver sa place.
Au sein d'un catalogue certes solide, mais peu courageux, Gravity Rush cherche à s'imposer comme une nouvelle licence originale digne d'une production PS3. Il emprunte aussi bien à Super Mario Galaxy qu'à Crackdown ou encore Jet Set Radio, mais sait se trouver une véritable identité. Ce cachet, on le doit à Keiichiro Toyama, créateur de Silent Hill et Forbidden Siren, excusez du peu.
A vrai dire, tout sent bon dans ce Gravity Rush : du design racé à la Moebius, aux animations impeccables de précision, en passant par la bande sonore exceptionnelle. Mais c'est ce game design aux petits oignons qui séduit : faire voler la mignonne Kat procure une sensation étonnamment grisante. Moi qui ne suis pourtant pas un joueur nomade, je n'ai pas réussi à décrocher de ma PS Vita pendant la dizaine d'heures de jeu !
Alors bien sûr, Gravity Rush n'est pas exempt de (petits) défauts de jeunesse, en particulier sur les temps de chargement ou la gestion parfois bloquante des caméras. Mais il réussit l'extraordinaire tour de force de capter le joueur et faire virevolter son avatar sans jamais lui donner la nausée.
Les personnages du jeu ont cette précision de character design qui nous les fait adopter immédiatement. On se prend d'intérêt pour cet univers si particulier, où Kat et Raven jouent les magical girl de japanime (proche de Kiki d'ailleurs), où leur aventure est narrée via des planches de bédé somptueuses, et où les essais fantasmatiques mènent à trois séquences démentielles, au-delà des différents mondes d'Hexaville.
S'il n'y a qu'un jeu à retenir sur PlayStation Vita, c'est bien ce Gravity Rush, dont on ne comprend pas bien pourquoi Sony ne le cale pas plus tôt dans le planning. Moyennement accessible en japonais, je vous suggère d'attendre la version traduite pour en profiter au maximum.