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Super Mario Galaxy (test)

⏱ 3 minutes

Six ans et demie depuis le dernier opus sorti... Peu de sagas dans le jeu vidéo 🎮 peuvent se permettre de laisser languir les fans aussi longtemps entre chaque épisode. Il faut dire que chacun des nouveaux Mario s’inscrit dans une tradition d’excellence qui enterre sérieusement toute concurrence. Et ce depuis le premier épisode sur NES, en passant par Super Mario Bros. 3, Super Mario World, Super Mario 64, jusqu’à Super Mario Sunshine. Et autant de références du jeu de plate-forme, aussi bien en 2D qu’en 3D. Si Sunshine avait eu affaire à quelques critiques (provenant majoritairement du peuple aux deux mains gauches), Mario Galaxy devrait mettre tout le monde d’accord, comme l’avait fait son grand-père Mario 64 il y a déjà plus de 11 ans. Ça ne nous rajeunit pas…

On l’aura donc attendu un bout de temps, et on en espérait bien sûr le meilleur. Pas facile de critiquer un tel titre, tant il part de toute façon avec des aprioris plus que positifs, et surtout quand dans les faits il fait autant figure de référentiel. Car SMG semble prendre l’essence de SM64 pour se mener vers une symbiose d’excellence assez marquante. Le titre recentre ses efforts, comme son nom l’indique, sur une multiplicité de petites planètes et autant d’univers différents. Tous axés vers le jeu, rien que le jeu. En pratique, on oublie les quinze mondes énormes aux 8 étoiles chacun. On nous sert désormais au bas mot 40 environnements indépendants, contenant chacun 1 à 5 étoiles. Plate-forme, course, action, adresse… les objectifs et champs d’action sont variés et, contrairement aux précédents opus, peu d’étoiles sont redondantes. L’un dans l’autre, certes, on sacrifie ça sur l’autel d’une certaine linéarité, mais tout est tellement merveilleux qu’on le ressent assez peu. Et cela donne également libre court à une variété graphique très intéressante, avec moult effets très réussis.

Plus gênant, en revanche, est la relative facilité du jeu qui ne démord quasiment pas jusqu’à la fin. Une fois la prise en main et les différents mouvements intégrés, Mario Galaxy saute et vole de planète en planète quasi comme une promenade de santé. Le dernier boss est symptomatique de cette (relative) orientation plus casual : Koopa / Bowser ne pose pas plus de souci que lors de ses apparitions régulières en début de jeu et, plus étonnant, il est plié en 2 minutes chrono ! Plus besoin de vrai skill donc, même pour les toutes dernières étoiles ou presque ; c’est donc de ce côté-là une petite déception pour les vieux routards. La petite surprise de fin n’en est que moins gratifiante, même si elle fera toujours plaisir. J’ajoute, sans transition, un petit mot sur l’accompagnement musical du jeu qui tape fort : les remix des plus grands thèmes de la série sont accompagnés de nouveaux morceaux très adaptés. Toutes les pistes sont orchestrées, ce qui donne un véritable cachet à l’ensemble.

Au final, Super Mario Galaxy est bien la réussite quasi complète que tout le monde attendait. Il délivre dans tous les cas une immense leçon de level design et enterre sérieusement toute concurrence, aussi féroce soit-elle. Aucun titre ne peut prétendre lui voler la vedette : les développeurs de Nintendo EAD à Tokyo sont bel et bien les plus talentueux pour créer du jeu de plate-forme exceptionnel et, surtout, savoir toujours se renouveler pour avoir un temps d’avance sur les autres. C’est ce qui a fait le succès des Mario jusqu’à présent, c’est ce qui constitue l’essence de ce Mario Galaxy aujourd’hui. Tout simplement.

Mis à jour le 09 septembre 2015