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Hataraku Maô-sama : Satan l'habite

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Comme beaucoup de produits de la culture populaire japonaise, Hataraku Maô-sama est un titre trans-médias. Initié en roman graphique par Satoshi Wagahara début 2011, il fut adapté en manga l'année suivante puis en courte série animée, réalisée par Naoto Hosoda, au printemps 🌸 de celle d'après. L'ayant vu listé dans une sélection des meilleurs anime de 2013 avec seulement treize épisodes, j'ai choisi de lui donner sa chance. Malheureusement, il s'avère qualitativement très en-deçà de L'attaque des Titans.

Hataraku Maô-sama raconte l'histoire de Satan, roi démon dans le monde d'Ente Isla. Lors d'un combat avec l'héroïne Emilia, il se retrouve dans un portail qui le transfère directement dans la Tokyo moderne où il perd tous ses pouvoirs. Maô va devoir travailler en baito au McDonald MgRonald pour survivre dans notre monde et trouver un moyen de retourner à Ente Isla, alors qu'Emi devient office lady dans un centre d'appels.

Je m'attendais à un enchaînement de saynètes loufoques générées par le décalage entre le roi-démon et la société japonaise calibrée. Mais Hataraku Maô-sama expédie toute cette possibilité pour s'enfermer dans une suite de situations convenues et ennuyeuses au possible, où la redondance des actions annihile tout intérêt pour le spectateur. Maô se retrouve dans un triangle amoureux bancal entre Emi et sa collègue Chiho, cliché suranné de la jeune femme chibi-kawaii à voix stridente et grosse poitrine.

N'oublions pas de cocher le cahier des charges panelliste des couleurs de cheveux toutes différentes par protagoniste, pour bien appuyer un character-design sans identité.

Il y aura bien quelques velléités de clins d'œil et d'éléments comiques, mais il s'avèrent tous tellement téléphonés que l'attrait est vite tué dans l'œuf. On se retrouve donc assez rapidement avec une grappe d'épisodes qui restent pour la plupart absolument soporifiques et interminables.

Mis à jour le 15 septembre 2015