Hitman le Film
D’habitude, je ne suis pas très adaptations de jeux vidéo en films. Les déceptions sont comme une tradition dans cette discipline : Super Mario Bros., Street Fighter, Mortal Kombat, Tomb Raider, etc. Quand l’adaptation d’Hitman a été prononcée, je m’attendais donc à voir gonfler les chiffres de l’hécatombe. Il faut dire que ce jeu est dans la plus pure tradition de la première génération PlayStation un peu abrutie. Je ne nie pas qu’on puisse trouver des qualités aux différents épisodes de Hitman, mais on s’en souviendra certainement moins que des Metal Gear ou d’autres titres qu’ils pompent.
Et sur ce point, le film est raccord au jeu. Hitman The Movie ne fera clairement pas date dans l’histoire du cinéma. Il pompe allègrement une chiée de mauvais films de série B pour offrir un scénario désespérément vide, digne d’une énième rediffusion de début de nuit sur n’importe quelle chaîne. Les situations s’enchaînent sans qu’on y fasse vraiment attention, et ce ne sont pas les quelques séquences de combat (plutôt bien chorégraphiées) qui nous sauveront d’un ennui mortel. Avec ses faux airs de sous-James Bond, ce film Hitman devrait rapidement provoquer l’endormissement.
Seules réelles qualités à mettre au crédit du film : sa réalisation et ses décors soignés, ainsi qu’un casting relativement solide : Timothy Olyphant est efficace en tueur n°47, et Dougray Scott fait sa tronche de Ian dans Desperate Housewives pour le traquer. Le supposé atout charme, c’est Olga Kurylenko qui passe la moitié du film à poil, et l’autre moitié à se faire rhabiller par notre Hitman préféré. Au final, la donzelle est plutôt vulgaire et beaucoup moins gracieuse qu’elle a pu l’être dans ses autres apparitions au cinéma. Gageons que le prochain 007 la remettra en valeur.
Vous l’aurez compris, à moins d’être très fan de la série en jeux vidéo 🎮, cette adaptation en film de Hitman ne mérite absolument pas qu’on s’y attarde. Encore une bouse à mettre au crédit des adaptations de jeux vidéo sur grand écran…