The House of the Dead 2 le film
Dead Aim - All Guts, No Glory
C'est assez une constante lorsqu'il s'agit des adaptations de jeux vidéo en films live, un peu comme une loi de Murphy. Il faut absolument que ce soit ridicule, décalé et infidèle. L'exercice n'est pas forcément des plus périlleux, mais il y a comme une tradition implicite de la part des producteurs : on achète le nom, on s'assure une base de revenus minimale et on laisse le (souvent jeune) réalisateur faire à peu près ce qu'il veut, du moment qu'il montre une ou deux paires de seins et quelques hectolitres de sang. Contrat remplit dès les premières minutes pour le film House of The Dead 2 issu du jeu HOTD2 : une jeune poule siliconée se transforme en zombi et commence à chasser alors qu'elle est à poil. Sous vos applaudissements !
En fait, le film fait très vite pitié. Du genre qui vous met presque mal à l'aise tant c'est grotesque, comme un Jean-Claude Van Damme des familles le dimanche soir. Dans HOTD2, au bout de quinze minutes, le flic de service et la belle gonzesse discutent dans une ambulance, avec entre eux deux un zombi harnaché à une civière. Après quelque bla-bla insipide, le type sort son flingue et carre de sang-froid (quel homme) une balle dans la tête du zombi. Le sang ketchup gicle partout sur nos deux "acteurs", qui continuent à discuter comme si de rien n'était. C'est le genre de séquence classique de ce film, qui fait hésiter entre le grand rire gêné ou les pleurs de désespoir...
Et ça dure comme ça jusqu'à la fin. Tous les acteurs ont une interprétation absolument désastreuse, et en prime de bonnes têtes de glands. Hormis Emmanuelle Vaugier qui, avec ses yeux qui sentent la braguette, semble bien la seule à pouvoir sortir le film du précipice. A noter qu'elle se rapprochera à nouveau du jeu vidéo 🎮 avec le plus récent Need for Speed Carbon. L'Actor Studio ne fait pas que des merveilles ; il y en a qui avaient vraiment besoin de manger pour accepter ce tournage...