Koizora (drama / film)
Vous vous souvenez quand je parlais de Takako à propos de Boku ha Imôto ni Koi o Suru ? Eh bien accrochez-vous à vos « pan-tsu », car Takako existe pour de vrai (bon, dans un drama, ok) et qu’elle s’appelle en fait Mika. Pas franchement belle, complètement effacée à tendance de loose, gentille fifille à son papa et sa maman qui n’ose pas se mettre du rouge à lèvres parce que, quand même, ça fait un peu prostipute… Autour d’elle, ses amies vont de faux cils en remplissage de bassine devant les petits bad boys du lycée. La jupette courte, pour draguer, ça peut toujours servir.
Mika, elle, a le cerveau trop ramolli par 16 ans d’écrasement social d’éducation bien propre, pour penser aux garçons. Tout juste fantasme-t-elle à demi-mot sur son « first kiss » englué de romantisme mielleux. Alors quand Hiro, un morveux peroxydé vaguement rebelle entre sa guitare, sa pétrolette et ses petits poings, lui décroche le sésame sans lui demander son reste, je vous dis pas le scandale et la honte pour elle. Pourtant, bizarrement, Mika tombe amoureuse du lover boutonneux et signe le départ de 6 épisodes d’une nullité affligeante.
Il y a des trucs qui énervent dans Koizora. Déjà, le cliché mièvre de la jeune narratrice qui raconte son histoire en matraquant que désormais, son amour n’est plus de ce monde. Ensuite, les embrassades. Bon, je veux bien qu’à 16 ans, on ne se lèche pas la gueule comme un bichon qui réveille son maître, mais voir deux faces figées qui se touchent à peine les lèvres et attendent que ça se passe, c’est juste grotesque. Et puis il y a cette mollesse ambiante, ces plans de 3 minutes pendant lesquels les personnages se regardent en chiens de faïence avec le charisme d’huitres ouvertes… Insupportable.
Un temps, Koizora va tenter une embardée en mettant en cloque sa protagoniste, bousillant la façade bien pensante d’une famille proprette sous tous rapports. Mais ça, les amis, 14 sai no Haha l’a déjà fait, en plus vrai. Alors si vous trouvez que Mon Petit Poney offre une lecture intéressante des relations humaines, peut-être que Koizora pourra vous parler.
Sinon, fuyez !
Loin.
Et ne vous retournez surtout pas.
Et si vraiment il vous reste une bulle de romantisme dans votre petit cœur timide, préférez le film Koizora, sorti un an plus tôt (en 2007) et qui pue moins l’exploitation abusive d’une licence à succès. Plus proche du « keitai novel » original (le roman par épisodes à télécharger sur téléphone 📱 portable), 3 fois moins long, il a le bon goût de placer Aragaki Yui et non cette molle du cul qu’est Elena Mizusawa.
Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois.