Ridge Racers
En préparant cet article, j’ai comme à l’accoutumée farfouillé dans les archives de Kanpai!. J’ai été surpris de constater que ni Julien ni moi n’avions jamais publié d’article sur un épisode de la série Ridge Racer (à part Rage Racer). Pourtant, comme beaucoup de joueurs, on en a bouffé, à commencer par le premier opus sorti il y a déjà plus de onze ans. Onze ans qui devraient être synonymes d’évolution et pourtant, rien ne semble avoir bougé lorsqu’on lance ce Ridge Racers version PSP.
L’on retrouve donc une combinaison habituelle de la série : sortie en même temps qu’un hardware de chez Sony, enrobé d’une belle séquence d’introduction en images de synthèse, d’une racing girl et de circuits peu inédits et peu dérivés. Graphiquement, le titre est très impressionnant, d’autant qu’il bouge à vive allure sans aucun ralentissement, malgré un effet (voulu) de rémanence auquel on s’accommode bien vite. Peu de choses ont bougé dans la maniabilité, à part l’ajout de trois barres de turbo disponibles suivant les capacités du joueur à maîtriser les dérapages.
Car cet opus semble revenir sur un dérapage qu’il avait quelque peu mis de côté le temps de son épisode multi plateformes, Racing Evolution. Ici donc, la qualité de pilotage semble être basée sur son habilité à déraper dans les virages et apprécier les belles courbes. Sauf que même un Mario Kart, qui ne repose pourtant pas uniquement sur la technique de conduite, est plus intéressant dans les dérapages. Ici, dès que la voiture 🚙 glisse, elle se pose sur des rails et peu importe que vous enfonciez droite ou gauche, elle ressortira de toute façon correctement. C’est particulièrement frustrant.
Bref, oui, ce Ridge Racers est une belle démonstration technique des capacités de la PSP lors de sa première (petite) vague de jeux. Mais c’est également, et surtout, une antiquité de gameplay qui nous ramène plus de dix ans en arrière et qui fait honte aux possibilités offertes par la bécane. Pour faire joujou cinq minutes et montrer aux copains la puissance de votre dernière portable, oui, mais pour jouer à un vrai jeu vidéo 🎮… redevenons sérieux !