Resistance Retribution
Resistance est clairement l’un des fers de lance de la PS3 depuis sa sortie. La série a su trouver son public donc, tout comme MotorStorm, Little Big Planet et autres, Sony a décidé de la porter sur PSP pour combler le vide ludique de la machine.
Resistance Retribution est un jeu très « PlayStation années ‘90 » dans son fonctionnement : la progression est scriptée et, avant même de toucher un quelconque bouton, le jeu démarre avec un quart d’heure de cinématiques précalculées. En situation de jeu, cette version est techniquement assez impressionnante, comme plusieurs des titres PSP de cette envergure. Je regrette par contre une gamme de couleurs franchement maussade, même si on s’habitue avec les jeux du genre. Étonnamment par contre, on joue à la troisième personne donc Resistance Retribution n’est plus un FPS à proprement parler, plutôt un clone portable de Gears of War.
La jouabilité n’est pas forcément évidente : pour pallier l’absence de deuxième stick analogique sur la portable, celui-ci est remplacé par les 4 boutons de droite. Autant dire que ce n’est pas franchement ergonomique. Ça manque beaucoup de précision (d’où la visée automatique) et au final on se retrouve souvent à ne pas faire grand chose à part se déplacer pour se mettre à couvert, puis laisser la gâchette droite enfoncée pour shooter les Chimères, en rechargeant de temps à autre. Tout cela manque de nervosité, de rythme et de variété.
On s’aperçoit vite que tout se fait un peu tout seul : la visée, la mise à couvert, le déclenchement fréquent des cinématiques… Ajoutez la grande linéarité de la progression et le constat de ce Resistance Retribution est clair : on est devant un jeu d’assistés. Le soft n’est pas mauvais, et il impressionne sur le plan technique, mais à jouer, ce n’est pas aussi agréable que ç’aurait pu l’être.