Rock Band 2
Quand je relis mon article sur Rock Band premier du nom, je me dis que j’avais mis le paquet. Et pour cause : aujourd’hui encore, l’intérêt pour ce titre ne s’est pas érodé. Malgré le passage de Guitar Hero World Tour, c’est LE jeu musical qui ressort encore avec les potes. Sa précision, ses choix de game-design et tout simplement son fun à jouer en font une vraie référence. Alors, malgré des cafouillages à répétition sur les sorties des épisodes en Europe, de la part de MTV et EA, j’ai réussi à me procurer un Rock Band 2 à bas prix. C’est d’autant plus gratifiant qu’il est difficile à trouver en magasin, car bien qu’il date de septembre aux USA, sa sortie plus ou moins officielle sur le vieux continent, le 22 janvier, est passée inaperçue.
À dire vrai, Rock Band 2 est très proche de son prédécesseur. Le système de jeu, qui fait les beaux jours de tous les rythm-games depuis des lustres et en particulier depuis l’arrivée de Guitar Hero, n’a pas bougé. Il faut dire qu’il était particulièrement bien calibré dès le premier opus, donc les ajustements sont discrets. On notera surtout que le mode carrière cède sa place à un unique mode « Tour », à un ou plusieurs, en local ou en ligne. Un peu déroutant au début, ce système s’avère finalement particulièrement pratique, car toute la progression est centralisée. D’autant que les avatars peuvent changer d’instruments, de leader et de « gig » à loisir.
Au-delà de ça, on peut noter l’apparition d’un mode « no fail » pour ceux qui veulent jouer sans risquer de perdre. Je suis surpris en revanche, de ne pas voir dans cet épisode les multiples notes longues de Guitar Hero 4. Étrange quand on sait comme Harmonix et Neversoft aiment se copier l’un l’autre. Reste à signaler un habillage et une mise en scène encore plus soignés, pour du visuel et du sonore toujours très classieux. À ce sujet, les essais graphiques des vidéo-clips sont juste fabuleux. C’est, avec la qualité du gameplay, ce qui fait l’expertise de cette équipe et la place toujours plus haut que ses concurrents. Certes, cela ne se répercute pas forcément sur les chiffres de vente (2,5M de RB2 contre le double de GHWT), mais les amateurs ne s’y trompent pas.
Le sujet un peu « touchy », comme à chaque fois, concerne la play-list. Côté chiffres, Rock Band 2 bombe le torse : 84 chansons de base + 20 à télécharger gratuitement sur le Live grâce à un code situé sur la notice du jeu. Les chansons téléchargées du 1er opus apparaissent directement dans la liste de Rock Band 2. Classe. Il est aussi possible d’importer toutes les pistes de Rock Band 1 (à l’exception de 4 : Enter Sandman de Metallica, Run to the Hills d’Iron Maiden, Paranoid de Black Sabbath et Monsoon de Tokio Hotel), moyennant 400 Points / 5€. Un peu moins classe mais bien quand même. Personnellement, c’est ce que j’ai fait avant de revendre le mien qui se monnaye encore à bon prix. Et on rajoute encore à la liste les centaines de chansons payantes à télécharger, complétées chaque semaine. Selon votre degré d’intérêt et votre portefeuille, le total peut devenir franchement impressionnant, mais même de base on arrive à quelque chose de très intéressant.
Car les redites sont assez peu nombreuses et certains morceaux étaient attendus : Chop Suey de SOAD, du Beck, Avenged Sevenfold, Dream Theater, et même du Guns'n Roses, Offspring, Alanis Morissette… Chacun y trouvera son compte. Et pour peu que vous ayez déjà un ou plusieurs instruments chez vous, le jeu y sera compatible. Bref, Rock Band 2 commencerait presque à tutoyer le jeu musical parfait.