Serial Experiments Lain
Le treizième et dernier épisode de Serial Experiments Lain se ferme sur la fort désagréable impression qu'une série profitant de si bonnes idées de départ n'a pas été traitée avec tout l'intérêt dont elle aurait dû bénéficier. L'étonnant et finalement désagréable résultat en forme de méli-mélo qui restera dans les mémoires des spectateurs sera, je pense, celui d'un meting-pot parfois intelligent, mais trop souvent malhabile et inadapté. C'est peut-être là le problème majeur d'une série qui semble avoir voulu s'imposer aux amateurs habituels d'anime, alors qu'elle s'adresse plutôt aux pointus du marché niche amateurs des prises de tête genre Tron/Matrix en manque de réalité virtuelle à décrypter.
En tout cas, c'est bien l'impression qu'elle donne, au vu notamment du vocabulaire très typé jargon, de la technique incroyablement faiblarde et moins artistique que ce genre qu'elle a bien voulu se donner, et peut-être surtout sa négation en bloc d'une grosse partie des poncifs de la japanimation actuelle, vers lesquels elle se retourne maladroitement sur les deux derniers épisodes. En plein coeur des années '90, sortir des canons shônen/shôjo, sauvetage du monde contre strings ficelle, c'est justement d'un culotté que l'orgueilleux ABE Yoshitoshi ne s'est pas refusé. Tant pis ? Tant mieux ? Aucune idée ; je sais seulement que j'ai plus baillé devant Lain et ses applications schyzophrènes qui réfléchissent sur leur ego, que je n'ai bien voulu me triturer les méninges dans ce que j'ai catalogué subjectivement comme du vide animé.
De toute façon, c'est bien connu : un anime-fan, c'est con comme un balai, alors rendez-moi mon Dragon Ball !