Suicide Club
Jisatsu Circle - film japonais
Considéré comme l'un des films d'une certaine nouvelle vague baroque japonaise, Suicide Club (Jisatsu Circle) est fait d'un douloureux mélange d'art et essai et de violence ultra-gore.
Le film est d'ailleurs réalisé par un artiste auto-proclamé, Sono Shion, touche-à-tout qu'il est, et même peut-être un peu trop : le bonhomme est passé par l'écriture, la poésie, la sculpture, le documentaire ou encore les films gay pornographiques.
Jisatsu Circle traite à mon goût très maladroitement du suicide au Japon, des liens communautaires et de l'esprit de groupe très forts de cette population, ou de la propulsion des idoles. Des sujets sur lesquels il y a une quantité de choses à dire, pour peu que l'on se donne la peine de ne pas créer n'importe quoi.
Car Sono a pondu une telle antithèse de réflexion qu'il se permet d'avancer en interview, à propos de son roman qui a servi de base au film : "je ne veux pas que le lecteur comprenne... d'ailleurs, il n'est pas important de comprendre" un scénario qu'il a écrit avec "un autre lui-même" (source : naturelle).
Jisatsu Circle est du genre de films dont on se dit qu'il dévoile sans doute un message passionnant, dont on ressortirait grandi. Mais on est passé à côté de sa réflexion, et on en ressort comme après avoir bu dix bières 🍺 en compagnie d'un thon : avec une envie de gerber pas même rattrapée par un quelconque esthétisme.
Je crois qu'ils appellent ça de l'art.