The Legend of Zelda Collector's Edition

Un peu moins d'un an après le disque bonus de Kaze no Takt contenant la version originale, et une inédite de Toki no Ocarina, Nintendô remet ça en lançant le disque The Legend of Zelda : Collector's Edition. Toki no Ocarina y fait son grand retour, dans sa version originale uniquement cette fois, accompagné par le second Zelda de la Nintendô 64, Mujura no Kamen, et surtout les cultissimes Zelda no Densetsu et Link no Bôken de la Famicom, ainsi qu'une démo Kaze no Takt et quelques vidéos. Mais contrairement à l'an dernier, c'est avec un léger parfum de scandale que le disque sort. En effet, dans une premier temps, il était impérativement nécessaire d'acheter une nouvelle Gamecube pour l'obtenir. Et comme le public principalement visé par cet objet, les adorateurs de la saga Zelda, ont déjà leur(s ?) Gamecube depuis bien longtemps, cela a engendré une vague de protestation. Nintendô a bien sûr réagi en proposant divers moyens pour l'acquérir. Seulement, tout le monde ne l'aura pas non plus, et il restera des déçus, alors que d'autres seront fiers de leur collector. J'aurai donc dû batailler pour l'avoir, mais le résultat en vaut la peine.

Première bonne surprise, qui pourra malheureusement être un cauchemar pour de rares personnes, la version Européenne du disque est entièrement, et uniquement en 60hz. Une bonne occasion pour le public européen de découvrir les deux Zelda de la Famicom dans une version non tassée, ainsi que ceux de la Nintendô 64 dans leur vitesse d'origine. Sur cette version, les textes à l'écran seront affichés dans la langue du menu de votre GC pour Toki no Ocarina et Mujura no Kamen, alors que les deux opus Famicom resteront uniquement en anglais. Un point noir pour les anglophobes, mais la charge de texte, en plus d'utiliser un langage des plus simplistes, n'est pas énorme. Tout le monde s'y retrouvera sans problème.

Les portages Famicom > GC se sont fait avec le même émulateur que pour Metroid ou les jeux Famicom de Dôbutsu no Mori. C'est donc un portage au ralentissement, au pet sonore et bug d'affichage près. Cela fera sourire, ou en indignera même certains, mais ceux qui ont connu cette époque n'y trouveront qu'un certain charme. La jouabilité est par contre assez pénible avec le pad Gamecube. Le stick analogique n'est absolument pas précis pour ces deux jeux 2D et la croix trop petite pour être vraiment agréable. Un GB Player controller de Hori est donc plus que conseillé pour se faire un trip revival dans les meilleures conditions. Sinon, si le visuel a vieilli, côté plaisir, ces deux monuments de l'histoire du jeu vidéo 🎮 n'ont pas pris une ride.

Les portages Nintendô 64 > GC sont quant à eux sur le modèle du précédent disque bonus de Zelda. Toki no Ocarina est donc pareil, à la différence près que l'on ne peut malheureusement pas réutiliser sa sauvegarde effectuée auparavant sur le disque offert avec Kaze no Takt. Petite déception par contre pour Mujura no Kamen, dont l'émulation souffre d'irrégularités sonores annoncées pendant le chargement. Mais en dehors de ça, c'est du tout bon, avec une jouabilité bien optimisée pour le pad GC, finalement presque plus agréable que sur N64.

Enfin, une démo jouable de 20 minutes de Kaze no Takt sont présentes sur le disque, ainsi que deux vidéos. La première vidéo n'est qu'un énième trailer de Kaze no Takt. Sympathique pour ceux qui n'ont pas fait le jeu, pas vraiment intéressant pour les autres. La deuxième vidéo est une sorte de brève rétrospective de l'histoire de Zelda, avec des extraits de chaques jeux sortis. On la regarde avec plaisir une fois, mais elle est beaucoup trop courte pour être incontournable. Rien de bien passionnant dans les vidéos donc, mais de toute façon, l'intérêt principal de ce disque est bien sûr de pouvoir revivre quelques-uns des meilleurs moments de la saga Zelda no Densetsu, objectif que remplit à merveille ce disque. En un Noël plutôt dépourvu en grand jeux sur Gamecube, Nintendô fait donc un beau cadeau à ses fans, même si, compte tenu d'une distribution des plus limitée, tous ne l'auront pas.