Wolf's Rain
Wolf's Rain promettait. Un imparfait qui veut tout dire, pour une série qui a franchement déçu, alors que l'on pouvait en attendre le meilleur.
Car la réputation de Wolf's Rain, qui l'a précédé, nous l'a bombardé à coups de studio Bones, alias l'équipe responsable du fabuleusement racé Cowboy Bebop. Un jazz mélancolique sur fond de baston et coups de feu 🔥, qui nous faisait saliver à l'idée de ces hommes-loups. Mais même les meilleurs ont leurs faiblesses, en l'occurrence comme cumulées dans la présente série.
Pourtant, tout semble carburer à première vue. Rien ne faiblit ou si peu, ni l'aspect technique au-dessus de la moyenne, ni l'animation parfois intéressante, et surtout pas les compositions allurées de la de toute façon rarement décevante Kanno. C'est, à l'instar du Bebop, de l'entre-anime/film qui nous est servi sur un plateau, incluant effets visuels et tout le toutim.
Le sans doute seul gros point noir de la série, c'est sa mollesse ambiante. Wolf's Rain, c'est un scénar' qui manque de rythme, une fable endormissante dont on aurait voulu qu'elle nous assène de coups de crocs, qu'elle nous fasse sentir l'animalité des bestiaux.
Et pas qu'elle s'embourbe dans un quatuor de protagonistes clichéisés, dégueulant son beau-gosse, son nonchalant, son ingénu et son rebelle, comme si la japanimation et ses spectateurs emmolusqués n'avaient visiblement pas eu leur dose ces derniers temps.
Alors si les loups de Wolf's Rain ne font plus qu'un "waf" de petite frappe dans ces très longs vingt-six épisodes, je m'en retourne, sur un soupir ennuyé, vers le toujours aussi cruel Cowboy Bebop.
Cruel, parce que passer derrière ne semble pas être une partie de plaisir.