Yagyu Jubei - Alter
Beaucoup d'arrivées ce mois-ci, dont une qui n'est pas passée inaperçue et a trouvé beaucoup d'écho parmi les passionnés, je veux parler de Yagyu Jubei, de Samurai Girls ! La réalisation est signée Alter et vous allez voir que ce n'est pas rien !
Impressions Générales
L'impression générale est très positive, dans le sens où Jubei est un concentré d'originalité, de finesse, d'atouts guerriers et d'accessoires dont on se demande l'utilité (et surtout comment ils tiennent, en fait !).
Bien qu'étant une 1/8, elle a l'air un peu plus grande, surtout à cause de ses longues jambes, à ses ornements situés en dessous de ses genoux, à ses fines chevilles et aux énormes plateformes qu'elle chausse.
Telle quelle, elle se présente comme une samurai pas très traditionnelle en terme d'habit, plus proche de l'univers actuel avec un haut qui rappelle ceux des écolières, typée comme un haut marin, des jambes découvertes et... Une culotte apparente... Même remarque concernant la rigueur habituellement liée à l'image que l'on peut se faire d'un samurai. Jubei n'est rien de tout cela, et finalement c'est tant mieux, ça aurait été un gâchis !
Le salut nonchalant, la pose assurée et fière, Jubei occupe tout l'espace et on sent la force de sa présence et de son assurance. Le travail dans la mise en scène est remarquable, la réalisation et les couleurs amplifient l'aura de la figurine. Je ne soulignerais jamais assez le véritable enjeu qui se joue lors du design originel, au niveau de la pose.
Ici, Jubei n'est pas en plein mouvement, mais pas statique non plus. C'est plus comme si elle avait déjà terminé son élan, et que ce qu'il en restait n'était plus visible que sur ses mèches. La pose exprime la malice du personnage et implicitement un sentiment de puissance, du fait que justement elle ne semble pas contrainte dans une stature formelle. Au contraire, elle se permet même de saluer familièrement.
On remarque également les deux fourreaux sombres qui longent ses côtés, tous les deux attachés à ses cuisses. Ses deux lignes semblent tenter de contenir Jubei dans son appétit d'espace, et apportent deux arguments de poids qui viennent justifier l'air cavalier qu'elle arbore.
La disproportionnalité de certains éléments souligne avantageusement la finesse de la réalisation, avec des stries très travaillées, des liens beaucoup plus petits mais néanmoins réalisés dans la finesse, et surtout, un mouvement.
Dans le détail
Sur la finition, il n'y a décidément rien à dire ! Le plus petit des détails est travaillé à un niveau admirable. Notons par exemple les ornements de ses cheveux, un savant mélange de barrette en forme de garde, de petit coffrets (?) sombres et de cordelettes. Je vous l'accorde, c'est un mix original, et c'est d'ailleurs la force de Jubei. Jubei est parée de beaucoup d'accessoires dont certain sont très intrigants.
Par exemple, de tous les cordages qui ornent sa silhouette, l'énorme nœud dans son dos amène beaucoup de question : pour quoi faire ? A quoi est-ce rattaché ? Car en effet, la corde n'entoure pas sa taille mais semble reposer sur... le petit tambour logé au creux de ses reins.
Tiens mais c'est quoi au fait, ce tambour ? Sur quoi repose-t-il ?
A mieux regarder, on voit qu'il est relié à un des liens rouges de son long sabre (un nodachi ?)... En fait, celui-ci semble muselé, avec une garde liée au cordage rouge et qui s'emmêle autour du fourreau pour disparaître dans le dos de Jubei. Il ne semble pas lié par contre à la corde ceinturant la jambe sur laquelle il repose.
Ces détails sont très intéressants et donnent à Jubei, qui a pourtant l'air extravertie, un petit côté mystère qui ne manquera pas de vous titiller, voir vous orienter vers le visionnage de la série pour avoir plus de réponse. Personnellement, je trouve ces détails originaux et la finition étant au rendez-vous, ceux-ci ne font que rajouter au charisme de la figurine !
Les seuls points que l'on pourrait un peu reprocher se situent à des endroits sensibles. Derrière -oui, derrière, plus bas... Au niveau des fesses de la demoiselle et au niveau de ses seins.
Au niveau des fesses, on a l'impression que la culotte a été réalisée en mode minimaliste, mais ce n'est pas là qu'il y a souci... Mais sur les traits délimitant les fesses en eux-mêmes. Plongeant un tout petit peu trop bas, ils donnent une impression de double fesses en mangeant sur le haut de la cuisse.
Pour ce qui est des seins, ce n'est pas tant le tombé naturel de Jubei qui pose souci mais plus la ligne délimitant chacune de ses formes. En effet, Jubei bénéficie d'une poitrine de femme, posée comme une paire de figues, mais la ligne du milieu remonte anormalement jusqu'au niveau de ses clavicules. Ce point peut très bien passer inaperçu, mais avec un éclairage en plongée, cela souligne un côté tombant assez désagréable.
Ok, on est d'accord, il s'agit de mini défauts, à peine visible, mais justement, c'est bien de souligner leur existence, surtout dans une réalisation aussi bonne que celle-ci :) Petit point également, mais qui est motivé par la présence proche de Momohime, j'aurais bien aimé voir la lame du grand katana, mais je suppose que ça aurait trop cassé le contexte de la figurine. Pour une prochaine fois, peut-être...
Au final
Yagyu Jubei est une réalisation très prenante, et qui vaut l'investissement !
Excellente finition, un personnage original et haut en couleurs qui arrive à compléter une alchimie complexe entre confiance en soi démesurée, un air de malice à se méfier, une puissance de feu 🔥 non dévoilée mais à ne surtout pas sous-estimer et l'optimiste d'une culotte-courte.
Au final, Jubei en sait plus qu'elle ne parait, extravertie, elle renferme pourtant pas mal de mystères. Elle attirer l'œil d'emblée, brillant par son enthousiasme et ne laissant que peu d'espace pour les autres.