Banjo-Kazooie : Grunty's Revenge
On ne l'attendait plus. Après avoir été repoussé, puis temporairement mis sous silence pour cause de rachat par Microsoft, c'est finalement grâce à THQ que sort la première (et dernière ?) aventure du duo Banjo et Kazooie sur Game Boy Advance.
Avec son scénario prétexte mettant toujours en scène l'increvable Gruntilda, ce Banjo GBA reprend tous les éléments qui ont fait le succès des versions N64, en version toutefois applatie, 2D oblige. Les fans ne seront donc choqués ni par l'univers et l'ambiance, ni par le gameplay. Ce dernier reprend de manière assez brillante tous les éléments des épisodes 3D, en utilisant une vue de dessus efficace, et pas forcément aussi injouable qu'on pourrait le croire. Certes, l'on rencontre parfois quelques problèmes avec la perspective, mais ils ne sont de loin pas courants. Le level design est cependant plus plat, mais c'est ma foi la 2D qui veut ça. En tout cas, il faut reconnaître que l'ensemble est bien jouable. On est loin de l'essai raté du Conker Game Boy Color.
Visuellement, le jeu se défend très bien, en reprenant le style graphique de la série, adapté pour la 2D. La bande son vous rappellera de bons souvenirs de la première à la dernière note, ce qui ne sera cependant pas le cas des bruitages "doublant" les dialogues, vites irritants. Mais dans l'ensemble, les musiques exploitent réellement bien les routines sonores de la GBA et font partie, grâce également à leur originalité, des meilleures bandes son sur GBA. La jouabilité enfin est parfaite, et l'on retrouve un grand nombre d'actions de Banjo et Kazooie, malgré le faible nombre de boutons.
Ce jeu aurait donc tout pour être l'un des incontournables de la GBA. Et pourtant, un point fait basculer ce Banjo-Kazooie : Grunty's Revenge du côté des jeux sympathiques de la GBA : La durée de vie. Elle est non seulement ridiculement courte, mais le jeu est d'une extrême facilité. Ne comptez pas plus de 5 heures de jeu pour le finir à 100%, ce qui est, pour un jeu d'une telle qualité, vraiment limite.
Quelle dommage que Rare ait donc bâclé son jeu sur la fin, surtout pour un produit sorti avec plus d'un an de retard sur son planning original. Cependant, rarement un jeu n'aura offert d'heures autant agréables sur GBA, et c'est donc sur ma faim que je retire la cartouche de ma GBA, en espérant que Rare mette un peu le turbo (mais est-ce bien possible ?) pour nous offrir une nouvelle aventure du duo ours et oiseau.