Call of Duty – Black Ops (test)
Je m'intéresse à peu près aussi peu au genre FPS qu'à l'armée américaine, c'est pourquoi j'avais fait l'impasse sans honte sur l'un des plus gros blockbusters de Noël 2010 : Call of Duty Black Ops, septième épisode d'une saga extrêmement prégnante sur le jeu vidéo 🎮. Lorsqu'on a proposé de me le prêter, j'ai décidé de plonger dedans pour voir ses réelles qualités. Et à ma grande surprise, je n'ai pas pu le lâcher avant la fin.
Ok, j'ai fait le jeu en mode "Recrue" (le niveau de difficulté le plus faible) et les mauvaises langues diront que la campagne solo est très courte. C'est vrai, mais cela m'a moins choqué que sa linéarité. En fait, tout le travail du développeur Treyarch s'est réduit à simuler une aventure ouverte, alors qu'elle est désespérément scriptée (cf. vidéo ci-dessous) dans l'équilibre entre gameplay interactif et blockbuster hollywoodien. Car CoD Black Ops a tous les atours d'une super-production cinéma. Sauf peut-être son doublage français qui rappellera les plus mauvaises heures de Metal Gear Solid. Dommage qu'on ne puisse pas le laisser en VO, surtout avec un doublage assuré par des pointures comme Sam Worthington, Gary Oldman, Ed Harris ou même Ice Cube.
Mais critiquer son absence d'ouverture, c'est nier que ce dernier Call of Duty en date s'inscrit comme une des aventures les plus épiques du genre. Alors oui, c'est un panégyrique à peine dissimulé du patriotisme américain, et je me suis demandé à plusieurs reprises si l'armée n'avait pas participé en tant qu'investisseur, tellement Black Ops est la meilleure des pubs qu'elle pouvait rêver.
On visitera les 4 coins du globe dans la Guerre Froide des années '60 aux commandes de Mason, de Cuba à la Russie, en passant par Hong-Kong et le Vietnam. Le scénario a beau ne pas toujours être passionnant, et surtout interdire au joueur de zapper des passages pourtant bien bavards, on s'en prend plein les mirettes pendant toute une aventure rythmée et excitante. Techniquement, sur le son, et sur le game-design dans son ensemble, il n'y a vraiment rien à redire sur le travail effectué dans son genre. Et ce, même si son gameplay pourtant varié ne réinvente rien du FPS.
Reste le mode multijoueurs, tentaculaire et toujours aussi rempli. Alors qu'Assassin's Creed Brotherhood rame parfois pour nous faire trouver des partenaires les matins en semaine, Black Ops semble ne jamais désemplir ! Et ça ne risque pas d'être le cas rapidement, vu l'ajout de 4 nouvelles cartes hier. Enfin, je note un mode bonus avec des zombies, solo ou multi, assez amusant dans son fonctionnement. Mais au fait c'est quoi cette mode, après Red Dead Redemption, de mettre des zombies partout ?
Bref, Call of Duty Black Ops se présente comme le candidat parfait à sa propre succession au titre de FPS "triple A". Il remplit son contrat avec panache, sans beaucoup de risque mais via un talent indéniable. C'était peut-être pas ma guerre, mais je l'ai faite quand même !
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Hit bonus ! En vidéo commentée, la première mission de Call of Duty Black Ops, Cuba, en mode difficile et sans tirer une seule balle. La vidéo est flippante, certes, mais je vous rassure : dans le feu 🔥 de l'action, on ne s'en rend pas vraiment compte.