Heavenly Sword
Deux ans déjà qu’Heavenly Sword est sorti sur PlayStation 3. C’est typiquement le jeu de sortie d’une console, en tout cas qu’un constructeur glisse dans toutes ses présentations au moment de sa mise sur le marché. Le gameplay classique qui s’appuie sur une avancée technique (ici, la modélisation des visages), vous pouvez chercher, vous le retrouverez dans tous les line-up de sortie. Personnellement, ayant une tendresse pour les beat’em all héritée de mon enfance (les Streets of Rage et autres m’ont vu grandir), je ne pouvais pas ne pas me laisser tenter.
Heavenly Sword a d’ailleurs fait grand bruit avant et au moment de sa sortie. Le jeu est construit comme un blockbuster américain, c’est à dire overhypé à mort avec des interviews making-of de participants tous plus enthousiastes les uns que les autres. Et comme à vous, on ne la fait pas, vous savez bien que ce genre d’arbre cache une forêt qui s’essouffle au premier coup de vent. Malheureusement, Heavenly Sword n’y fait pas vraiment exception. Malgré des qualités indéniables, on se retrouve rapidement devant le syndrome Bouncer : linéaire et répétitif, bref, au gameplay sans âme.
Évidemment, si l’on veut le mettre encore plus en difficulté, on comparera le jeu à la fulgurance de God of War ou la créativité de Viewtiful Joe. Mais on est des gens bien, donc on s’en abstiendra… D’ailleurs, Heavenly Sword n’en est pas HS pour autant. Le titre fait preuve de qualités assez remarquables, notamment dans le travail artistique d’une propreté et d’un style très forts. L’héroïne a un charisme éclatant, notamment grâce à un character-design du tonnerre et une belle interprétation de la délicieuse Anna Torv (qui a troqué, depuis, l’épée pour le 9mm dans Fringe).
Au final, Heavenly Sword c’est un superbe paquet cadeau, dont la surprise déçoit un peu par son manque de prise de risque. Mais il reste un joli cadre à accrocher au mur…