Puppeteer l'oublié
Paru dans l'ombre de l'ouragan Grand Theft Auto V et peu avant une fin d'année très lourde en sorties jeux vidéo 🎮, Puppeteer a clairement fait figure d'oublié dans les nouveautés de la rentrée. Dommage, car il vient justement à l'inverse de tout ce que certains reprochaient à la branche JV de Sony il y a encore quelques années à peine : peu d'inovation ludique, de rares nouvelles licences et une propension à récupérer des concepts imaginés par la concurrence.
Sous des airs de titre un peu abscons, Puppeteer cache en réalité un jeu de plateforme inventif, prenant et très réussi, imaginé par les studios japonais de SCE. Le genre de petites surprises sorties du chapeau, au même titre que Tearaway qui arrive fin novembre sur PS Vita, qu'on aimerait voir encore plus souvent. Après un démarrage plutôt sombre qui rappelle forcément les univers imaginés par Tim Burton, Puppeteer ouvre sur des environnements plus variés mais qui conservent toujours cette part d'intime.
C'est la réussite du gameplay : renouveler discrètement le genre en plaçant les tableaux dans une scène de spectacle, tout en ne s'y limitant pas grâce à une utilisation fantastique des deux axes et demie d'exploration, des ciseaux magiques de Kutaro ou encore du sidekick libre au point'n click. Un cas d'école d'entremêlement réussi avec cette direction artistique fabuleuse et la narration intéressante, quoique parfois trop bavarde. Manette en main, Puppeteer est un plaisir répété qui cache à peine une replay value importante, et ferait presque oublier sa physique des sauts parfois hasardeuse à la Little Big Planet.
Mon seul vrai regret est l'absence de jeu en coopération, balayée par une compatibilité PlayStation Move que je n'aurai pas osé tester, étant encore souvent réfractaire aux gimmicks du motion gaming. Ce n'est pas une raison pour le laisser filer, d'autant que son tarif ne saurait être plus abordable (Amazon le place à 29€ !).
Maintenant, si SCE Japan Studios voulait bien terminer l'arlésienne The Last Guardian...