Kimi wa Pet
Après Sailor Moon, Densha Otoko et Hana Yori Dango, je continue sur ma lancée des drama « Live Action » à succès. Kimi ha Pet, alias Kimipe, signifie « tu es un animal de compagnie ». Bingo, il s'agit encore d'un concept parfaitement incongru sur le papier, porté à l'écran en 2003 de manière tout à fait sérieuse après un passage par la case manga. C’est donc l’histoire d’une grande, jeune et belle journaliste qui recueille un vagabond pour en faire son animal de compagnie personnel. L’occasion de mettre gentiment en relief, à travers ce synopsis alambiqué, l’ambiguïté des rapports amoureux au Japon et la place des femmes carriéristes.
Le casting fait intervenir des têtes aujourd’hui connues, notamment chez les protagonistes. Le couple principal est interprété par KATÔ Koyuki du Last Samurai et tête de gland… euh, MATSUMOTO Jun de HanaDan. L’interprétation prête parfois à de larges sourires mais, avec un peu de bonne volonté, il est facile de se prendre au jeu. Comme d’habitude, les caractères des protagonistes sont très ciblés et cela conforte l’absence de prise de risque dans l’avancée du scénario. En bref, vous ne risquez pas d’être perdus au visionnage de ce KimiPe tant il répond avec déférence aux codes du drama à la japonaise. Quant à votre double-pontage, il ne sera pas mis à mal par les rebondissements scénaristiques.
En effet, il ne se passe finalement pas grand-chose dans ce KimiPe. Tous les protagonistes sont vite présentés et aucune révélation dramatique ne viendra chambouler l’histoire au cours des dix épisodes. Du coup, le drama paraît parfois lent et un peu mou, d’autant qu’il n’est pas particulièrement drôle. Alors bien sûr, on nous offre des moments tellement beaux qu'on voudrait qu'ils durent une éternité, voyez-vous. Mais aussi des passages bien filmés, certes, mais relativement vides et plutôt répétitifs.
Heureusement que le couple principal a été bien travaillé. Sumire n’est pas la bombasse de base mais une femme qui a du charme. Quant à Takeshi / Momo, il fera « kyaaaaa-ter » les petites minettes en fleur grâce à son côté rebelle et nonchalant. Cruelle déception les filles : notre tête de gland préférée nous montre au dernier épisode son torse aussi imberbe et plat que celui d'un enfant de huit ans. Cela prouve au moins mon impression selon laquelle il pèse au mieux trente kilos tout mouillé, dont au moins deux pour sa coiffure de Lhassa Apso. Ça se paye d’être aussi souple que lui !
Regardez donc Kimi ha Pet si vous appréciez déjà les drama, ou si vous êtes fan de Koyuki au point de vouloir voir ses ongles de pied en très gros plan sur votre bel écran 32’’. KimiPe n’offre, à mon avis, pas une aussi bonne entrée en matière que HanaDan peut le faire.
Petit bonus franponais : la résidence de Sumire s’appelle « Mom paradis ». Ça ne s’invente pas !