Sailor Moon Live Action
Drama japonais : Pretty Guardian Sailor Moon Bishôjo Senshi
Naoko Takeuchi sévit depuis plus de dix ans, en ravissant certains pour en fatiguer d'autres, et décline sans lassitude ses marins de la lune à toutes les sauces. Depuis le 4 octobre 2003, ses jeunes filles en fleur sont bel et bien réelles, à travers l'inépuisable système drama qui colporte désormais la piètre légende de Sailor Moon.
Pretty Guardian Sailor Moon est ainsi le condensé en drama d'une génération de jeunes Japonaises jouant à la poupée grandeur nature. Mais également une foule de réponses ethnologiques à votre soif d'informations sur la jeunesse nipponne, pleine de téléphones 📱 mobiles dernier cri, de karaoke, de kawaii, de naïveté, ou de dents de traviole.
Même par ici tout le monde connaît Sailor Moon, et s'est au moins réveillé devant une centaine de fois à l'époque du Club Dorothée, trempant, atterré devant un scénario aussi nian-nian, sa tartine beurrée dans un bol de chocolat chaud plus charismatique que les héroïnes. Personne ne risque donc d'être perdu en route, surtout pas avec un scénario aussi travaillé.
Rien n'a bougé pour cette "nouvelle" version, avec de vrais morceaux d'acteurs à l'intérieur. Enfin, acteurs, il faut le dire vite ; les seules chattes visibles, Luna en première ligne, jouent mieux la comédie que la clique des Sailors. Et pourtant, quelle honte, entre les images de synthèse vieillottes et la peluche ridicule, on n'était pas sortis de l'auberge. Merci la doubleuse qui fera son apparition.
BSSMLA acronymé a tout du drama d'entrée de gamme, acteurs ratés via réalisateur manchot, bruitages vomitifs sur costumes à la Bioman et scénario torche-cul. Cela n'empêchera pas la série de cartonner, l'OST ridicule de bien se vendre, ou le super maquillage des héroïnes de peinturlurer la gueule des gamines. Mission réussie d'avance : les fillettes rêvent de Sailor Moon et se griment grâce aux produits dérivés vendus des milliers de Yen 💴.
Que cela ne nous empêche pas de jouer les otaku l'espace de quelques épisodes, bave au coin de la bouche, regardant se trémousser une brochette de donzelles aussi charmantes qu'elles jouent mal la comédie. Le genre drama nous effare toujours, mais n'a pas de souci à se faire sur sa pérennité. Quant à nous, par souci de sa culture, nous nous devons de nous rincer l'œil sur ces Sailors grandeur nature, si le sommeil ne nous emporte pas avant.
Actrices des Sailor Moon : Miyu Sawai (Usagi Tsukino / Sailor Moon / Princess Serenity), Keiko Kitagawa (Sailor Mars / Rei Hino), Chisaki Hama (Ami Mizuno / Sailor Mercury), Myu Azama (Makoto Kino / Sailor Jupiter), Ayaka Komatsu (Minako Aino / Sailor Venus), Rina Koike (Luna Tsukino / Sailor Luna), Aya Sugimoto (Queen)