Kisarazu Cat’s Eye
Vus tous les drama qui ont fait l’objet d’un papier sur Kanpai, le goulot qualitatif commence à sérieusement se resserrer. J’essaye tellement d’éviter les séries plan-plan (Sailor Moon Live ou Proposal Daisakusen sont des exemples typiques) que j’en suis désormais rendu à chercher des bon dramas un peu moins récents. C’est ce que j’ai fait avec le charismatique Ikebukuro West Gate Park, du même scénariste Kudo Kankuro, et c’est ce qu’il se passe à nouveau avec ce Kisarazu Cat’s Eye. Diffusé sur la chaîne TBS début 2002, il semble rester l’une des références du genre, en tout cas sur le web occidental. C’est pourquoi j’ai décidé de m’y pencher.
Un peu comme First Kiss le fera plus tard, mais en (beaucoup) plus chiant, Kisarazu Cat’s Eye traite de la mort annoncée et de la manière d’optimiser le temps qu’il reste à vivre. Sauf que cette fois, au lieu de cette peste que joue Inoue Mao, c’est Okada Junichi qui va interpréter un jeune homme atteint d’un cancer. Avec sa bande de potes, ils vont jouer les Cat’s Eye (oui, en hommage à celles de Tsukasa Hojo) et dérober ceux dont la morale est répréhensible. Six mois à vivre, à se marrer, à se prendre pour Robin des Bois ou les Jackass. Six mois pour ne rien faire sinon confirmer une amitié construite sur un terrain de baseball pendant les années lycée, dans la ville de Kisarazu à Chiba, pas trop loin de Tokyo.
J’ai aimé cette ambiance un peu évanescente de Kisarazu Cat’s Eye, où l’on suit (pour une fois) un groupe de jeunes adultes normaux : pas spécialement beaux ni finauds, qui vivent une vie moyenne en province, et qui vont vouloir profiter des derniers mois d’un des maillons de leur groupe d’amis. Quelque chose, en somme, qui pourrait nous arriver à tous… contrairement à certains autres dramas fantasmatiques où toutes les bonasses à gros seins veulent dépuceler un abruti laideron. Et j’aime aussi que dans KCE, on ne traite pas le sujet « fin de vie » avec misérabilisme. Au-delà de quelques passages mélancoliques, le ton principal du drama est quand même basé sur l’humour, avec des situations amusantes (une construction d’épisodes parfois proche de How I Met Your Mother) et un traitement très japonais du délire.
La quasi-totale absence de gonzesses au casting (on y voit quand même Chiaki Kuriyama) renforce encore cet esprit de bande, de bons copains et de joyeux lurons que rien ou presque ne peut détourner de leur solidarité. Sakurai Sho (Bambi), Okada Yoshinori (Ucchie), Sato Ryuta (Master) et Tsukamoto Takashi (Ani) nous font ainsi passer de bons moments avec Bussan. Profiter de la vie ? Oui m’sieur, et plutôt deux fois qu’une !