Maison Ikkoku (drama)
Juliette, je t’aime - films japonais
N’allez pas me dire que vous ne connaissez pas Maison Ikkoku ! En tout cas, si le titre original ne vous dit rien, vous vous souviendrez certainement de Juliette, je t’aime, dessin animé diffusé à l’époque du Club Dorothée. Il était tiré d’un manga de Rumiko Takahashi qui a fait une partie de sa gloire avec Lamu, Ranma ½ ou Inu Yasha. Ça y est, ça vous revient, la pension des Mimosas ? Alors oui, pour être exhaustif, il y avait déjà eu une première adaptation live tout à fait confidentielle (et au look assez rétro). Là, c’est la version drama un peu plus classe, comprenez sans Bernard Minet… mais tout autant censurée ? Disons que l’ensemble reste toujours bon enfant. L’adaptation se décline donc en 2 films, tournés 26 ans après la première publication en manga, qui suivent globalement les grandes lignes de sa trame originelle, avec évidemment quelques raccourcis. Plus globalement, il est amusant de constater le travail sur les décors et costumes qui nagent avec les honneurs entre la version manga et ce look années ‘80 assez délicieux.
Mais c’est évidemment le casting qui inquiétait tous les vieux fans, et précisément le couple vedette de l’histoire. Pour interpréter Kyoko (Juliette), c’est Ito Misaki qui s’y colle, avec un rôle finalement très proche de ce qu’elle faisait déjà dans Densha Otoko. Il s’agit pour elle de combler le fantasme de la femme parfaite qui boit toujours avec deux mains dont une sous le verre, même si c'est du jus d'orange. On la découvre aussi comme reine de la moue boudeuse, sourcils froncés, lèvres refermées et joues ressorties. Ici, la filiation manga est bien palpable. Yusaku (Hugo) est joué par Nakabayashi Taiki qui interprète donc le rônin, étudiant raté à la poursuite du concours d’entrée en fac. L’occasion de rappeler que dans les productions japonaises bien sous tous rapports, il faut toujours finir ses études et avoir un travail avant de prétendre pouvoir se rapprocher d'une donzelle (souvenez-vous de I''s, une référence du genre en un peu plus sexy 🔞 et moderne, ceci dit). Le reste du casting est également fidèle. C’est la petite Eikura Nana qui interprète une Kozue (Suzanne) qu'on ne voit finalement pas beaucoup ; le personnage est un peu sous exploité dans ces films. Quant à Mitaka (François), Sawamura Ikki est en bonne position pour devenir l'empêcheur de tourner en rond officiel des drama (après Orange Days et son rôle un peu similaire du mec parfait). Terminons par la grand-mère Dufour (Sugai Kin) qui ressemble vraiment aux « baba » des manga, c’est assez amusant.é
Pas la peine de chercher midi à quatorze heures : ces films-drama Maison Ikkoku font un bon job d’adaptation. Parfois, on a l'impression que les personnages ont le syndrome constipé / balai dans le derche. C’est un peu le cliché d'avoir une petite vie bien parfaite où tout est rangé comme l'aiment les traditions de la société. À la fin, notre couple modèle a bien la tronche de la famille parfaite : chemise au col tout boutonné, petit gilet par dessus et pantalon à coupe droite. D’ici là, ce sont 3h30 assez sympathiques qui vous attendent. Sans casser des briques, mais le travail est de qualité et l’univers n’a finalement pas trop vieilli.