Nana 2
Le premier film Nana avait été une surprise plutôt agréable pour tous les amateurs du manga, et surtout une bonne introduction à l’adresse des néophytes de la série. Devant son succès, une suite a été mise en branle assez rapidement, et pliée en 3 mois chrono, de la première pellicule à la sortie en salle. Sorti fin 2006, Nana 2 s’est mis en tête de traduire les volumes 6 à 12 du manga de Ai Yazawa, en leur apposant une fin alternative. On aura donc droit aux débuts de la célébrité pour Blast, aux verres « fraise » brisés, et au déménagement d’une des Nana suite à sa mise en cloque.
Car… Shocking pour tous les bouffeurs de dramas un peu niais : Hachi couche avec deux mecs différents pendant la première moitié du film. Scoop : les japonais sont des jeunes comme les autres, et ce n’est pas parce qu’ils ressemblent à des personnages de manga qu’ils ne connaissent pas les choses de la vie. Malheureusement, ce n’est plus cette mignonette de Miyazaki Aoi qui interprète Nana Komatsu / Hachiko. Elle a décroché pour céder la place à Yui Ichikawa, alias la Spock japonaise. Je ne veux pas jouer ma langue de pute mais j’ai passé tout le film (enfin la partie où je n’ai pas dormi, mais nous y reviendrons…) à fixer sur les oreilles en chou-fleur d’Ichikawa. Pendant ce temps, Mika Nakashima continue à s’enlaidir pour son rôle de Nana Osaki, alors que Yuna Ito nous interprète une Reira très effacée.
Au fait, la débandade des acteurs ne s’arrête pas là : au-delà d’Ichikawa Yui, Ren est désormais joué par Kyou Nobuo et Shin par Kanata Hongo. Officiellement, leur absence à tous est due à des problèmes de planning, mais lorsqu’on regarde le film, on se doute bien que les jeunes acteurs n’ont pas voulu participer au naufrage. Autant le film Nana premier du nom était correct dans l’ensemble, autant cette séquelle sent le poisson 🐟 pas frais. Les séquences sont lentes, ça manque d’action, de volonté dans l’interprétation et finalement il ne se passe pas grand-chose tout au long du film. Les personnages, notamment, sont vraiment fades. Mais l’absente la plus notable est quand même la musique ! En quasiment 2h de film, on a droit à seulement deux lives des Black Stones, assez courts qui plus est. Et le thème principal n’est pas aussi accrocheur que dans le premier film.
Mon organisme a donc choisi pour moi : j’ai plus ou moins décroché au bout de 3/4h d’inintérêt, pour finalement rattraper le film juste à la fin. Car l’énorme scène à Shibuya est un peu le cœur du film : une séquence de 10 minutes qui bloque la gare et une partie du quartier, qu’on nous montre sous tous les angles et même filmée d’hélico. Ce concert en plein air, assez superbe, a sans doute mobilisé une bonne partie des efforts et du budget. Du coup, on comprend plus facilement pourquoi ils n’ont pas pu embaucher de scénaristes sur ce film… Marre de cette Nana-là !