Nausicaä (critique)
Ghibli - Miyazaki : Nausica de la Valée du Vent
Le film que l'on aurait facilement tendance à considérer aujourd'hui comme l'un des tout meilleurs de l'animation japonaise fêtera prochainement sa seconde décennie d'existence. Néanmoins, force est de constater que de par ses aspects scénaristiques, graphiques et surtout symboliques, il tient facilement le haut du pavé en matière de films d'animation. On l'a maintes fois comparé (à raison ?) à son petit frère Princesse Mononoke. Et pour cause ; réalisé également par MIYAZAKI, ce dernier reprend globalement les mêmes thèmes et aspire aux mêmes desseins que son aîné. Sauvegarde de la nature, respect des animaux légendaires déifiés ou encore soif égoïste de pouvoir sont ainsi traversés par l'image de la jeune femme forte, courageuse et déterminée, épaulée par une image masculine en plein dilemme.
Les analogies apparaissent parfois surprenantes. Pourtant, Kaze no Tani no Nausicaä a bel et bien signé, en 1984, le début de la gloire d'un MIYAZAKI qui imposa -avec son deuxième film- ce qui allait devenir une des grandes références de la japanimation, et le porte-parole des revendications d'un écologiste né, amateur de sensations de liberté à travers le vol - qui transparaissent au passage grâce au Mehve, le mecha de l'héroïne. Oui, les plus belles trouvailles et les détails infimes font de cet anime un modèle de cohérence autarcique. Oui, l'héroïne et ses idées s'inscrivent parfaitement dans une trame intelligente, sublimée qui plus est par des décors éblouissants. Oui, Kaze no Tani no Nausicaä se révèle bel et bien au final, à travers sa multitude de qualités et d'inventions, comme l'un des plus grands films d'animation de tous les temps. Tout simplement.