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L.A. Noire (test)

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Mine de rien, Rockstar arrive à tenir un rythme de sorties assez soutenu. Après l'ouragan GTA 4 qui continue toujours à faire parler et son dérivé far-west Red Dead Redemption, leur nouveau jeu sort aujourd'hui même. L.A. Noire se positionne sur un schéma assez proche (un système bac à sable qui comporte des missions et un scénario finalement assez précis) mais cette fois, l'action prend place dans la cité des anges à la fin des années '40. Le joueur incarne Cole Phelps, un jeune vétéran de la seconde Guerre Mondiale qui fera ses armes dans la police en passant par plusieurs de ses divisions.

Autant je n'avais, bizarrement, pas accroché à l'ambiance far-west de Red Dead Redemption, autant je suis tombé sous le charme de cette Los Angeles de milieu du XXème siècle. Comme toujours avec Rockstar, les clichés sont reproduits avec un soin tout particulier et leur univers prend vie sur la base d'un savoureux mélange entre des personnalités charismatiques, un game-design léché et un scénario efficace quoique prévisible. On notera tout de même leur moteur de jeu un peu vieillissant qui commence parfois à montrer quelques signes de fatigue (certaines textures faiblardes et un frame-rate souvent à la ramasse en extérieur).

Mais pour pallier cet argument, les Australiens de la Team Bondi, à l'origine du développement, dévoilent une technologie de capture des mouvements du visage. Les personnages de LA Noire sont interprétés par de vrais acteurs dont les expressions faciales sont reproduites avec une fidélité inédite. Résultat : on a droit à un véritable film interactif et il faut avouer que le rendu est souvent saisissant. Évidemment avec Rockstar, cette fonctionnalité trouve un écho dans le gameplay puisqu'elle fera partie intégrante des missions, dans le sens où votre intuition d'enquêteur devra se baser sur les réactions des suspects.

L.A. Noire ne surprend finalement pas beaucoup dans sa construction mais les routines de game-design sont tellement maîtrisées qu'on se prend rapidement et facilement au jeu des enquêtes et interrogatoires. L'ambiance west-coast américaine d'il y a une soixantaine d'années, ainsi que l'excellent accompagnement sonore, sont particulièrement aidants en ce sens et on a vraiment l'impression de participer à un objet cinématographique d'époque. Certes, le système de jeu réinvente peu les recettes habituelles concoctées par Rockstar et le titre est relativement court à finir, mais l'ensemble est si qualitatif qu'il serait dommage de passer à côté.

Encore une belle réussite pour un développeur triple A.

Mis à jour le 11 septembre 2015