Papa to Musume no Nanokakan
Sept Jours d’un Père et sa Fille
Ça commence comme dans tous les drama... Une famille dans la norme : le daron est salary-man, la maman au foyer, l’ado (Yui Aragaki) lycéenne, mignonne et amoureuse du meilleur joueur de l’équipe de foot du lycée. Ils habitent dans une maison assez chaleureuse au style occidental. Mais derrière cette façade, le père est un looser, sa fille Koume ne lui parle plus, et c’est la mère qui fait gentiment sa loi à la maison. L’histoire se base autour d’un échange de corps entre la nénette et le papa, après qu’un accident de train 🚅 survient alors qu’ils mangeaient des pêches légendaires (cette phrase sortie de son contexte est très drôle). Bien entendu, les situations qui vont se présenter lors de cette interversion sont à la base de l’intérêt du drama : rencart de la lycéenne avec le supposé beau-gosse du lycée et examens du semestre à réussir // gestion de son équipe par le salary-man et réunion importante face au président du groupe et toute la boîte.
Papa to Musume… partait comme beaucoup d’autres dramas, mais il m’a curieusement séduit. Le format court (7 épisodes) crée un rythme soutenu et des situations qui ne tirent pas en longueur. Comme d’habitude, les acteurs sont bien dans leur rôle et les situations arrachent vite des sourires (jusqu’au rire, il faut le souligner). Voir le père dans le corps de sa fille mettre la main droite devant son visage et dire avec dédain « ah ! suman ! », n’a définitivement pas de prix. De même quand, en plein square, l'adolescente écarte les jambes comme un mec alors qu’elle est en jupe. Dans le genre, les séquences à la fin de l’épisode 5, avec le prof de Koume, ou lorsqu’il/elle agit comme une marionnette devant la fenêtre, sont à tomber. Mieux encore : le papa qui saute partout et prend les mimiques d’une ado en criant « kakoii !! », ou qui tape les mails à deux mains sur son keitai… Superbe ! Les Japonais ont juste réussi à éviter ce qu'on attendait tous : que le papa touche sa poitrine (juste pour voir) et que la fille marche en cowboy à cause de son truc entre les jambes. Il faut croire qu'ils sont plus raffinés que nous !
Au casting donc, Aragaki Yui qui jouait déjà dans My Boss My Hero. Mignonne comme tout, comme d’habitude. Mais elle n’a pas encore le côté femme qui fait de Sada Mayumi le véritable atout charme du drama. Elle crevait déjà l’écran dans Casshern et surtout Hana Yori Dango 🍡 ; elle poursuit ici son rôle de femme courtisée car vraiment superbe. Le père, Tachi Hiroshi, joue son rôle de minette avec un sérieux assez hallucinant. Les situations sont grotesques, mais lui est curieusement très crédible. Son interprétation, et celle d’Aragaki, font incontestablement tout l’intérêt de ce drama. En tout cas, dans le genre père et sa fille, on est à des années-lumière du très chiant Hanayome to Papa, malgré une morale finale assez proche.
Régalez-vous avec Papa to Musume no Nanokakan : c’est léger, drôle, récent, frais et assez délirant. Ça nous change des dramas lourdingues, pour une fois, donc ne vous en privez pas !