My Boss My Hero
Allez, encore un school drama ! Les Japonais sont décidément toujours aussi productifs dans le genre. Celui-ci est un peu moins récent (diffusé sur NTV à la mi-2006), inspiré d’un film Coréen de 2001 (Doosabu Ilchae avec Jung Joon Ho), mais il a de quoi en faire pâlir pas mal d’autres. Frais, intelligemment construit, superbement interprété et surtout très drôle, My Boss My Hero s’inscrit assez facilement parmi les meilleurs dramas comiques diffusés ces dernières années. Sakaki Makio est un Yakuza de 27 ans, grand, fort et sûr de lui, mais absolument stupide. Son père, à la tête d’un des gangs les plus importants de Tokyo, lui impose de retourner au lycée et passer la dernière année sans redoubler. Sans quoi, c’est son petit frère Mikio qui deviendra le Boss.
Alors comme d’habitude, c’est cette base scénaristique absolument improbable qui va servir d’amorce à des situations toutes plus délirantes les unes que les autres. Déjà, le décalage entre le caractère violent et mafieux de Makio et l’environnement scolaire offre son lot de séquences hilarantes. Mais en plus d’une classe assez habituelle (les faux loubards, les petites puputes, les studieux, les timides…), le lycée St Agnes réserve des surprises. Par exemple, la course au pudding, tous les jours à midi, qui se transforme en véritable raz-de-marée d’élèves et tourne rapidement au pugilat général (cf. photo ci-dessus). L’occasion pour Nagase Tomoya, alias le protagoniste Makki, de laisser libre cours à des grimaces toutes plus énormes les unes que les autres. Son physique atypique (1m84) et sa bogossitude l'aideront dans ce sens.
Car c’est bien là l’une des très grandes forces de ce My Boss My Hero : un casting juste impeccable et un jeu d’acteur étonnamment excellent – premiers et seconds rôles tous confondus. La prof (Kashii Yu, 19 ans lors du tournage – glups !) est exceptionnelle dans son « tekkamen » – masque 😷 d’acier. Umemura Hikari (alias Aragaki Yui, Koume dans Papa to Musume no Nanokakan), impeccable en jeunette vaguement sainte-nitouche. Tous les autres sont dans la même veine : Sakura 🌸-nantoka, le second de Makio (Tanaka Koki qui interprète Kazuya), ses camarades, etc. Tous participent sans aucun doute possible au fait que le drama soit si accrocheur et ravissant. Mais le meilleur, c’est bien le protagoniste qui nous sert un festival de moments délirants et irrésistibles.
Sur les 10 épisodes que compte la série, seul le dernier sera un peu en demi-teinte. Un peu plus longuet et larmoyant, il contraste avec une fraîcheur et une légèreté ambiante servies tout au long du drama. My Boss My Hero, tout comme les acteurs qui l’interprètent, ne se prend pas au sérieux. Il vous fera sans doute passer un excellent moment et promet de bonnes barres de rires en perspective.