Stranglehold
Quand Stranglehold est passé pour la première fois entre mes mains, j'avais surtout peur d'y trouver de bonnes idées souillées par un gameplay approximatif. Au niveau de la mise en scène, les bandes-annonces nous avaient rassurés quand à la faculté de retrouver dans ce jeu l'esprit John Woo. Cascades à gogo, décors qui explosent et volent en mille morceaux, caméras qui tournent autour des persos, ou encore ralentis du plus bel effet... Mais des jeux d'action prometteurs finalement injouables, on en voit passer des palanquées.
Du coup, Midway Games Chicago n'a pas fait les choses à moitié : avec l'implication de John Woo (Paycheck, Mission:Impossible 2, Face/Off...), ils ont entrepris de réaliser une longue suite jouable de À toute épreuve. Et de faire en sorte que l'inspecteur Tequila Yuan (Chow Yun Fat) soit jouable comme si le célèbre réalisateur était derrière la caméra. Pari osé... dont ils ne se sortent curieusement pas trop mal. Le jeu est rythmé et explose de partout, à tel point qu’il pourra fatiguer au bout d’une longue session de jeu.
Tout cela est plutôt correctement géré, tant techniquement que dans l'exploration et les phases d'action. Les environnements sont exploitables rapidement et assez largement. Si certains aspects de la maniabilité sont douteux (tout rassembler en un bouton ou presque), d'autres sont beaucoup plus grisants. Je me suis vu notamment, au début, user et abuser du ralenti dans toutes les positions et situations... Et surtout tenter de viser toutes les parties du corps en mode semi-sniper pour entrevoir toutes les réactions de douleurs possibles. Attention, c'est sanglant !
Stranglehold est probablement un peu court, mais le level design reste varié et les situations s'enchaînent sans trop de temps morts. Du coup, il fait passer quelques bonnes heures assez musclées, sans réflexion superflue. Ce n'est peut-être pas la bombe attendue par certains, mais clairement un jeu d'action au-dessus de la moyenne, voire largement si vous aimez les films hongkongais ou de John Woo.