Super Mario 3D Land (test)
Jeu Mario Bros 3DS
Démo
Test du 04/07/2011
C’est évidemment avec une certaine impatience que j’attendais de pouvoir essayer ce Mario 3DS. Les vrais épisodes ne sont pas légion et en version DS, le plombier n’a connu que New Super Mario Bros. Au-delà du remake de Super Mario 64, il s’agit là du premier véritable Mario portable en 3D. Nintendo l’a bien compris et veut capitaliser dessus en faisant de ce Super Mario 3D un mix entre Super Mario Galaxy et le Super Mario Bros. 3 de la bonne vieille NES. Très alléchant sur le papier, le concept n’est pas forcément aussi ravageur une fois la 3DS en mains.
Je m’attendais à une nouvelle bombe de la plate-forme 3D imaginée par les orfèvres de chez Nintendo EAD. En fait, on se retrouve presque devant un jeu bâtard qui ne sait pas se donner les moyens de ses ambitions. Le premier constat de déception est graphique : les environnements s’avèrent pauvres en détails, avec des décors bien vides. Je sais, dit comme cela, ça peut choquer mais j’en ai été le premier surpris.
Et puis il y a cette lenteur incompréhensible. Comme si la difficulté était nivelée par le bas pour convenir même aux plus petits, et s’assurer du même coup une relance des ventes de 3DS pour l’instant bien moribondes. Résultat, même avec le bouton de course enfoncé, on a l’impression que Mario est en marche normale… En conséquence, ce Super Mario 3D souffre d’un manque de rythme renforcé par les dimensions souvent restreintes de ses environnements, d’autant que la 3D relief n’est pas non plus à tomber et que les caméras très peu mobiles ont tendance à frustrer.
Certes, je n’ai testé que les 4 niveaux disponibles dans cette démo et le jeu est encore en développement, mais pour l’instant, Super Mario 3D n’est clairement pas aussi attrayant qu’il pouvait l’être dans le communiqué de presse, lors de sa présentation à l’E3 il y a quelques semaines. J’y jouerai dans tous les cas, c’est sûr, mais j’espère que le retour du costume Tanuki et des blocs note de musique se fera dans un package, disons… plus à la hauteur de ce à quoi Nintendo nous a élevés.
Version finale
Comme je l'expliquais dans mon essai de Super Mario 3D Land en juin, j'étais ressorti assez déçu de cette démo testée pourtant sous quatre niveaux. Mes impressions menaient à des craintes sur la qualité du jeu à la sortie mais j'ai commencé l'aventure sur cette version finale sans préjugé.
Bien m'en a pris, car j'ai rapidement été conquis par Super Mario 3D Land. Passons en revue les remarques que j'avais notées lors de mon premier essai :
- environnements pauvres en détails, décors assez vides
- lenteur et manque de rythme
- difficulté nivelée par le bas
- environnements aux dimensions souvent restreintes, caméras peu mobiles
Évidemment, on ne passe pas du tout noir au tout blanc comme par magie. Super Mario 3D Land conserve quelques défauts. Et notamment dans la taille restreinte et la linéarité des tableaux. Ce doivent être parmi les niveaux les plus courts joués dans un Mario plate-forme.
Concernant la vastitude, la 3DS paye là encore le prix de son absence de deuxième stick analogique. Le jeu semble parfois donc un peu strict dans son affichage. D'où, effectivement, une certaine lenteur du personnage ressentie dans les environnements plus simples ou moins confinés. Et puis, oubliez toute exploration à la Mario 64 ou Sunshine.
En revanche, Super Mario 3D Land contrebalance avec une qualité de jeu tout à fait constante : une fois commencé, on rechigne à lâcher la 3DS tant le gameplay s'avale facilement. Il fait également preuve d'une inventivité étonnante qui rappelle certaines belles heures de Mario Galaxy.
Enfin, sachez que l'aventure est comme divisée en deux parties. Les huit premiers mondes sont dédiés aux joueurs débutants ou plus jeunes (un parcours de santé pour les habitués), puis le titre révèle son vrai potentiel et arrache une difficulté un peu plus à la hauteur de sa réputation de plateformer exigeant. Ouf !