Musée Mémorial Lafcadio Hearn

D'origines irlandaise et britannique par son père ainsi que grecque par sa mère, Patrick Lafcadio Hearn (1850 - 1904) est un écrivain et journaliste de la 2nde moitié du XIXe siècle. Après avoir vécu dans plusieurs pays, dont les États-Unis et la France sur l'île de la Martinique, il arrive au Japon en 1890 et s'y installe définitivement. 6 années plus tard, il obtient la citoyenneté nippone et se fait baptiser Koizumi Yakumo suivant le nom de famille de sa femme Koizumi Setsuko. Il devient de cette façon l'un des 1ers européens à être naturalisés au Japon.

Nommé professeur d'université, il termine sa carrière et sa vie à Tokyo après avoir habité dans plusieurs villes provinciales, dont d'abord un peu plus d'1 an à Matsue. Marquée par son passage, cette petite cité féodale lui dédie en 1934 un musée mémorial qui prend place au sein de son ancienne résidence : une maison de samouraï installée dans la rue Shiomi Nawate, le long des douves du château 🏯 de Matsue.

Une résidence de samouraï transformée en musée

Rénové entièrement en juillet 2016, le musée accueille ses visiteurs dans un 1er bâtiment de construction récente, qui abrite l'exposition permanente principale sur la vie au Japon et le travail littéraire prolifique de Hearn. On y apprend que ce dernier était entre autres :

• un grand amateur des contes et légendes autour des esprits-fantômes yokai racontés par sa femme et qu'il a ensuite diffusés auprès de l'Occident ;
• ainsi qu'un traducteur anglais reconnu d'œuvres françaises classiques (par exemple les romans de Maupassant, Hugo ou encore Zola).

On pénètre ensuite au sein de l'ancienne résidence de samouraï, restée dans son jus et entourée d'un charmant petit jardin japonais que l'on admire à souhait. Dans la pièce principale, on remarque notamment le bureau surélevé adapté à la taille de l'écrivain. Homme de lettres, Koizumi Yakumo n'était pas particulièrement riche et son habitation permet de se rendre compte de la vie quotidienne de la population à l'époque.

Aveugle d'un œil depuis son enfance, Lafcadio Hearn n'a cessé de voyager malgré ce handicap et s'est intéressé avec une grande ouverture d'esprit aux différentes cultures qu'il a rencontrées. Le Japon occupe pour lui une place spéciale, devenue sa terre d'accueil et de repos éternel ; sa sépulture se trouve ainsi au cimetière de Zoshigaya dans le grand Tokyo. Sa maison à Matsue fait, quant à elle, partie des principaux sites touristiques du centre historique de la ville.