Créer son agence immobilière au Japon ?
11 réponses
Bonjour,
Je suis actuellement en L2 LLCER Japonais, j'ai pour ambition de créer ma propre agence immobilière au Japon. Après mon échange universitaire qui aura lieu dans 2 ans pour parfaire mon japonais, j'ai prévu de revenir au Japon pour lancer mon projet professionnel. Ma question est de savoir comment devenir agent immobilier et créer ma propre agence au Japon. De ce que j'ai lu, je sais qu'il faut passer le 宅地建物取引士(たくちたてものとりひきし). Par rapport à cela, je voulais savoir si c'était payant ?
De plus, pour devenir chef d'entreprise, est- il nécessaire que je fasse une formation d'économie-gestion ? (A l'université sous forme de licence ou une formation intensive d'un an). Si c'est le cas, où est-ce que je devrais la faire au Japon ?
Pour résumer : Quel chemin dois-je parcourir pour créer mon agence immobilière ? Par quelles étapes dois-je passer ?
J'aimerais à terme me spécialiser dans le luxe, donc si vous avez des informations sur cela, je suis preneuse.
Si vous travaillez dans ce domaine au Japon, je serai heureuse de lire vos réponses. Merci.
Les 11 réponses à la question posée
01:36
Bonjour,
De ce que j’ai pu lire, le concours en lui même coute 7000¥. Le temps d’étude en candidat libre estimé est de 250h (soit a peu pres ce qui est annoncé pour le JLPT N5). A voir dans la réalité, ayant un connaissance qui prepare le diplôme de décorateur/trice d’intérieur, les cours de préparations en école sont quasi nécessaires et bien galère.
Pour etre chef d’entreprise, il te faudra un statut qui te permette d’être indépendant.e. Donc soit tu as déjà la nationalité japonaise, soit il te faudra un visa permanent, épouse ou potentiellement un des visa entrepreneur mais je ne suis pas certain qu’ils couvrent ce domaine.
Si tu veux t’orienter vers le luxe, un composant important a terme va etre de constituer ton réseau. Le marché immobilier au Japon est assez opaque de base (tres tres peu de panneaux a vendre / a louer). Il te faudrait sans doute te rapprocher de cabinets d’architectes actifs dans la région dans laquelle tu souhaites te développer.
Bon courage
☑️ Réponse suggérée comme intéressante
10:06
Serait probablement utile de travailler quelques année dans une agence, pour se faire la main
10:51
Bonjour,
Ma curiosité m'a conduit à faire des petites recherches.
https://ja.wikipedia.org/wiki/%E5%AE%85%E5%9C%B0%E5%BB%BA%E7%89%A9%E5%8…
https://www.u-can.co.jp/%E5%AE%85%E5%BB%BA/column/column02.html
https://www.foresight.jp/takken/kakomon/
Le jour où vous êtes en mesure de lire des pages ci-dessus, vous avez le niveau en japonais pour se présenter à l'examen.
En tout cas, le taux de réussite est de 15-17-18%. Le nombre de candidats 30-40k personnes. Noté sur 50 points, il faut environs 35 points (j'ai l'impression que c'est un peu variable). Ce sont des QCM. Il faut donc être rapide. Il faudra être bien entrainé. D'où la nécessite (en tout cas c'est mieux) d'être inscrit à un cours (en présentiel ou par correspondance), je pense.
Bon courage en tout cas!
☑️ Réponse suggérée comme intéressante
12:38
De memoire le spécialiste de l immobilier haut de gamme pour riche/expatrié est Ken Corporation...
14:21
Bonjour,
Pour préparer au mieux votre projet, à partir de conseils de professionnels, le mieux serait de contacter directement des agences. Si votre niveau de japonais le permet, écumez le net pour en trouver. Ou tentez votre chance auprès des entreprises créées par des étrangers/employant des étrangers anglophones. Zoe Ward de l'agence Japan Property Central (https://japanpropertycentral.com/) pourrait être un bon début (en complément, une de ses interviews : https://sabukaru.online/articles/brokering-the-tokyo-skyline).
Bon courage dans votre projet.
01:53
Je travaille moi aussi dans une profession réglementée (géomètre) sur place, du coup je me permets de donner mon humble avis.
Les examens nationaux sont du bachotage bête et méchant. Pas besoin d’avoir accumulé de l’expérience dans la profession ; il suffit de lire le japonais à un bon niveau, d’avoir du temps devant soi, et d’étudier dur. Etre déjà en emploi peut constituer un vrai challenge car il est alors difficile de trouver du temps pour étudier.
Pour chaque examen officiel, il y a pléthore de manuels pour étudier. Ça se trouve facilement et c’est sans doute un achat que tu peux faire dès maintenant pour te faire une première idée.
Le coût de l’examen lui-même est peanuts par rapport à l’investissement que représente une installation (je dis cela même si tu échoues deux fois d’affilée et que tu inclus le coût du voyage pour venir au Japon à chaque fois).
Il peut aussi y avoir quelques tracas liés au fait que les examens ne sont pas pensés pour les étrangers, et notamment tu pourrais avoir besoin d’une adresse postale et d’un numéro de téléphone au Japon. Dans mon cas, j’ai dû parlementer longuement car mon nom était en caractères latins et dépassait le nombre de cases prévu sur le formulaire d’inscription.
Il résulte de ce qui est dit plus haut qu’il pourrait être idéal de commencer à bachoter dès maintenant et présenter l’examen durant tes études de langue sur place. Tu pourrais essayer dès la première année pour pouvoir retenter la deuxième en cas d’échec.
Les diplômes universitaires étrangers n’ont aucune valeur ici, à part des trucs hyper prestigieux type Harvard ou Cambridge. Du coup si tu as la possibilité de faire un double diplôme au Japon, même dans une modeste université en province, ce sera un plus. En particulier une année universitaire en sciences de gestion ne pourra pas te faire de mal… Reste à voir si c’est techniquement possible car le Japon ne semble pas pressé de rouvrir ses frontières.
Les métiers relationnels sont probablement les plus difficiles à exercer pour un étranger. C’est un milieu qui est déjà très dur pour les Japonais eux-mêmes, mais en tant qu’étranger (et en tant que femme dans ton cas), en plus de la barrière de la langue, il est très difficile de gagner la confiance des partenaires et clients. Ça vaudrait sans doute le coup d’essayer durant plusieurs années avant de te lancer, pour te réserver une porte de sortie si tu n'aimes pas ce milieu.
Enfin, concernant ton installation, ça peut être difficile de partir de zéro, et il existe d’autres voies un peu moins risquées telles que reprendre un cabinet existant après y avoir exercé ou travailler dans une grande société pour ensuite se faire détacher dans une spin-off ou à la tête d’une agence locale.
Je n’ai pas cité les facteurs de type familial, mais because this is Japan, ça peut aussi être un gros facteur par rapport à ton projet.
06:08
Bonjour,
Quelques mots pour compléter les precedents commentaires :
J'ai l impression qu' il y a de la place pour ce type d agence a destination des expatries par exemple. Les expatries ont des attentes diffrentes vis a vis des biens immobiliers ainsi qu' un budget consequent. Et comme ils ne maitrisent pas le japonais, ils passent pas des agences dédiées. Les contrats sont de 3 ou 5 ans ce qui fait que le boulot ne risque pas de manquer. C'est toujours a ma connaissance les memes qui se partagent le marche : ken corp , plaza homes et une troisième dont j ai oublie le nom. Si tu parles bien japonais et anglais tu peux essayer de te faire embaucher quelques annes chez Ken (cest une reference incontournable) a Tokyo pour voir de quoi il retourne et monter ton projet en parallèle. Le fait que tu sois une étrangère est a mon sens un indéniable avantage sur ce marche. Meme si comme d habitude les japonais n attendent pas apres toi...
09:11
je rejoins le commentaire de ToTALL. Nonobstant le fait que vous devrez d'abord avoir une expérience et un japonais de très bon niveau oral ET écrit, l’ objectif donc serait de se faire embaucher dans un groupe immobilier (on a déjà donne les noms) orienté pour les expatriés et/ou dans le marché haut de gamme, y rester quelques années, y construire votre réseau, vous devrez sans doute franchir les obstacles liés a la culture assez particulière de la gestion des affaires surtout pour les métiers dits commerciaux (horaires a rallonge, faire partie d'une équipe sur le terrain, réunions interminables dans des hôtels haut de gamme avec le (les clients), sans compter les sempiternelles "réunions" du vendredi soir en izakaya pour y fêter le CA gagné de la semaine (un cliché certes mais véridique). Toujours est il que votre projet est un beau projet et je vous souhaite de réussir pour l'atteindre.
18:27
Je vous remercie d'avoir pris le temps de me répondre. Je me sens encore plus motivée et je vais dès à présent entamer mes recherches à partir de vos réponses.
11:21
Bonjour @Mélanie30,
J'espère que vous lirez ma réponse malgré l'ancienneté de votre post ! Mon beau père a réalisé des études d'art avant (sans doute) de réfléchir à son avenir ! Il s'est réorienté dans un premier temps vers la politique (il a été secrétaire d'un politicien durant 1 an) avant de devenir évaluateur de bien immobilier.
Après quelques années d'expériences, il a investit dans son premier bien...puis son second puis etc...
Après 10 ans (aux alentours de ses 35 ans) il est devenu rentier et agent immobilier. Il gère actuellement des biens exclusifs à Ginza et Roppongi (le genre d'offre qui n'apparait nul part et qui lui permet de payer ses charges durant 1 année !). Il a maintenant 56 ans et à une situation très confortable avec 20 biens japonais à son actif et plusieurs en asie du sud. Il fait quelques heures de temps en temps pour gérer de gros deals et avoir un peu d'argent de poche ;)
Du coup, comme le dit @belegeorn, votre réussite dépendra de votre réseau !
Bonne chance à vous et pensez à me payer une bière lorsque vous serez un riche Gaijin ;)
Cordialement,
09:55
Ne vous inquiétez pas, je regarde encore si d'autres personnes m'ont répondue. Le parcours de votre beau père est impressionnant. Merci beaucoup et je prends note de l'importance du réseau.
C'est ok pour la bière^^
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