Gran Turismo 5 (test)
C'est un sentiment assez étrange comme on insère le Blu-Ray de Gran Turismo 5 dans la PS3. Un peu d'excitation morbide, forcément, vu la quantité d'encre qu'il a fait couler et d'octets transférés à son sujet, mais aussi une étonnante impression de ne pas y croire. Plus de 5 ans de développement, c'est un cas assez rare dans le jeu vidéo 🎮 qui n'augure pas forcément du meilleur.
Et dès sa sortie il y a quelques semaines seulement, GT5 a été assailli de critiques, dont certaines sont méritées. Car certes, Gran Turismo 5 est l'archétype du jeu de simulation de course, mais il traîne comme des casseroles une foule de petits défauts crispants qu'il n'aurait pas dû avoir.
Je listais à sa sortie les points pour lesquels je ne souhaitais pas tester GT5 (depuis, Sony m'a envoyé le Blu-Ray...). Mais pour être tout à fait honnête, je ne suis pas le cœur de cible et, n'étant pas particulièrement réceptif aux jeux de courses, je ne vois pas pourquoi je l'aurais plus été face à celui-là. Toute référence, tout symbole soit-il. Car comme la plupart des projets pharaoniques, Gran Turismo 5 semble avoir échappé à son créateur.
On pourra difficilement réfuter qu'il s'agit là d'une des simulations automobiles les plus poussées, les plus précises et les plus complètes de l'histoire du jeu vidéo. Mais tout colosse qu'il est, les pieds de GT5 restent en argile et tout son enrobage pue l'obsolescence du vieux beau qui n'a jamais vraiment su prendre le train 🚅 de la "current-gen". Un syndrome bien connu de presque tous les gros studios de développement de jeu vidéo japonais.
Reste donc un jeu quasiment parfait dans son contenu mais bancal dans son contenant, s'accrochant à son aura mythique en se cachant que, sans l'amour inconsidéré de ses fans, on ne lui pardonnerait pas autant de fautes de game design, face à des petits jeunots qui n'en veulent tels que Forza.