Ikaruga
XBLA
Ikaruga fait partie de ces « immanquables » à-côté desquels je suis passé. Sorti en 2002 sur Dreamcast, comme le chant du cygne d’une console très injustement boudée, il a su faire écho à Radiant Silvergun dans l’excellence de son gameplay comme dans l’escalade de sa cote. Si Radiant plafonne à 500 US$ neuf et « seulement » 250$ d’occasion (une broutille, pensez-vous), Ikaruga a eu le mérite de sortir mondialement sur GameCube pour un tarif beaucoup plus abordable… ou plutôt beaucoup moins délirant. Cette nouvelle réédition pour le Xbox Live Arcade a au moins deux points forts : son prix raisonnable de 800 MSPoints / 6~7€, et son habillage tout HD. J’aime.
Il est en revanche toujours aussi vertical dans sa progression. Souvenez-vous, à l’époque, d’aucuns tournaient leur télé sur le côté pour pouvoir profiter du jeu en plein écran, comme le font les maquettistes dans certaines rédactions. Ici, cette possibilité est oubliée donc Ikaruga prend malheureusement à peine plus d’1/3 de place sur votre belle télé 16/9. Il faudra donc se rapprocher de l’écran pour pouvoir profiter de la beauté de ce jeu 3D au scrolling en 2D parallaxe.
Ce shoot'em up se base sur un système de couleurs assez intéressant. Vous avez la possibilité de jouer sur la bipolarité de votre vaisseau en passant du rouge au bleu (anciennement du blanc au noir) pour agencer vos actions. En situation de jeu, vous ne pourrez être atteints que par des tirs de la couleur différente, absorberez ceux de la même couleur et serez plus efficaces contre des ennemis dépolarisés. Cette idée ingénieuse muscle le gameplay et oblige à toujours jeter un œil sur son vaisseau. Pour ma part, j’ai trouvé que cela dépassait l’expérience du shoot classique parfois un peu barbante.
Cependant, Ikaruga sacrifie à la tradition de difficulté du genre. Si le jeu propose seulement cinq niveaux, il va falloir se lever de bonne heure pour tous les enchaîner, même en difficulté facile. Je suis loin d’être une star des shoots (je ne touche plus ou moins qu’à Rez) mais celui-ci devrait clairement contenter les amateurs du genre, aguerris à la chasse aux records.