Jak & Daxter
Prenez une grande part de Super Mario, une pincée de Zelda no Densetsu et une bonne poignée de Crash Bandicoot, l'animation des meilleurs DA de Disney, ainsi qu'un soupçon de quelques autres références en matière de jeux de plate-forme, action, aventure, mélangez le tout et vous obtenez : Jak & Daxter : The Precursor's Legacy.
Pour son dernier bébé, la talentueuse équipe de Naughty Dog est effectivement aller piocher dans le meilleur du jeu de plate-forme, dans le but ambitieux de nous proposer un jeu qui égalerait les meilleures productions de MIYAMOTO. Pari réussi ? Malheureusement pour Jason RUBIN et son équipe, je ne peux répondre que par un "presque". Car oui, le jeu est très réussi et s'approche effectivement grandement de la qualité d'un jeu signé MIYAMOTO, mais cependant, deux points noirs ne lui permet pas de l'égaler. Ces deux petits "hic", sont la gestion des caméras et la durée de vie. Les caméras, tout d'abord, sont gérées de manière manuelle, avec le stick droit, ce qui n'est pas pour me déplaire. Cependant, il n'est malheureusement pas rare que, sans le vouloir, la caméra se pose derrière un obstacle pour ne plus y bouger. On voit alors un bel objet recouvrir une grande partie de l'écran, pendant que l'action se déroule de l'autre côté. Vraiment gênant. Pour la durée de vie, ensuite, il est regrettable de voir qu'une bonne quinzaine d'heures suffiront pour terminer le jeu à 100%. De plus, le challenge n'est pas d'une grande difficulté. Les routards du jeu de plate-forme auront donc tôt fait de le parcourir d'un bout à l'autre.
Mais malgré tout, ne gâchons pas notre plaisir, car J&D est bel et bien une réussite. Les environnements graphiques sublimes (même si l'on déplore toujours un aliasing trop présent) et extrêmement vastes nous garantissent un réel dépaysement, la jouabilité est réellement excellente et surtout, le jeu propose une sensation de vie que seuls de rares jeux ont pu proposer. Lorsque l'on explore l'univers de J&D, le nombre de détails dans les décors, le fait de voir les jours passer comme en vrai et surtout de savoir que chaque endroit visible au loin peut être visité nous donnent réellement l'impression d'entre dans un nouveau monde (le troisième ?).
Naughty Dog nous prouve à mon plus grand étonnement que malgré tous les préjugés, les équipes américaines sont également capables du meilleur et non pas uniquement des jeux bourrins et primaires que l'on a l'habitude de voir. De plus, avec J&D, ils comblent une catégorie de jeu jusqu'alors trop peu représentée sur PS2 et s'offrent même le luxe d'offrir, à l'heure actuelle, le summum du jeu de plate-forme sur console nouvelle génération (jusqu'à Mario Sunshine ?).
L'avis de Gael
Je n'ai malheureusement pas pu, contrairement à mon compère, m'essayer très longtemps à Jak & Daxter, bien qu'il soit sorti également en version japonaise en décembre dernier. Ce n'est pourtant pas l'envie qui manquait, et ce dès les premières secondes de jeu. Car force est de constater que l'équipe de Naughty Dog, emmenée (de main de maître) par Jason RUBIN, a réalisé un travail admirable. On jurerait un titre Nintendô, l'aspect cartoon en plus. Et venant d'un grand amateur de la firme légendaire, il s'agit d'un bien beau compliment. Pour la première fois, enfin, on a droit à un jeu chatoyant et coloré sur PlayStation 2, à l'animation très fluide, et procurant une sensation de liberté impressionnante. Certes, l'aliasing est toujours bien présent, certes J&D n'innove pas réellement par rapport aux références de Nintendô et Rare, certes sa durée de vie ne semble pas démesurée ; il convient tout de même de féliciter ces américains -décidément talentueux- qui sont parvenus à créer un titre impressionnant sur un des hardware les plus capricieux du marché. Chapeau bas !