Paradise Kiss (film)
Les amateurs de Nana connaissent forcément Ai Yazawa, la mangaka à succès. En parallèle de sa série phare, elle a inauguré un autre manga, Paradise Kiss, qui fut édité pendant trois ans et vendu à six millions d'exemplaires. Après une adaptation en animé, via douze épisodes diffusés en 2005, la série vient d'être portée sur grand écran et est sortie au cinéma en juin 2011 au Japon. Difficile de résumer toute la trame en un seul film de deux heures, mais c'est pourtant ce qui m'a permis de rentrer dans ParaKiss.
Le scénario se focalise sur Yukari Hayasaka, une jeune lycéenne dont la vie n'a jamais été que d'étudier pour intégrer les meilleures écoles. Lorsqu'elle se fait approcher par Paradise Kiss, un groupe d'étudiants d'une école de mode qui veut en faire sa modèle, la vacuité de l'existence de Yukari apparaît devant elle. Elle lâche tout pour suivre cette équipe fantasque et notamment son charismatique leader, Georges, envers qui elle navigue entre la haine et l'amour.
Côté casting, on retrouve :
- Keiko Kitagawa pour interpréter Yukari (vue dans Pretty Guardian Sailor Moon, le drama)
- Osamu Mukai pour Georges Koizumi (Nodame Cantabile)
- Aya Omasa pour Miwako Sakurada (Mei-chan no Shitsuji)
- Yusuke Yamamoto pour Hiroyuki Tokumori (Hanazakari no Kimitachi e)
- et Kato Natsuki pour la rivale Mikako (Hana Yori Dango 🍡, Battle Royale 2)
J'entends d'ici les fans crier au scandale parce que les couleurs de cheveux n'ont pas été respectées, ou parce que l'orientation (bi)sexuelle de Georges est clairement évincée dans le happy-end du film. Ce Paradise Kiss n'est pas une réinterprétation, mais une lecture raccourcie et plus grand public censée être digérée rapidement et par tous.
N'ayant pas connu la série, ni en manga ni en animé, je me suis totalement retrouvé dans le résultat. Keiko Kitagawa est loin d'être parfaite (ses poses pendant les shootings sont tellement forcées) mais cela contribue au côté un peu conte de fées de l'ensemble. Les décors sont magnifiques, les acteurs beaux et sévèrement lookés tels des "fashion victimes" de Tokyo. Et j'ai même appris l'expression ノーブラノーパ dont je vous laisse chercher le sens, bande de petits pervers.
Bref, Paradise Kiss signe deux heures d'un film japonais qui sont étonnamment bien passées, malgré une certaine gentillesse ambiante qui évite heureusement le trop niais.