Pro Evolution Soccer 4
Winning Eleven 8
Je sais, je sais.
Quand vous avez cliqué sur ce lien, vous vous êtes demandés si je ne contractais pas une allergie chronique aux pavés numériques. Si je n’étais pas en mode n-1. Ou si, tout simplement, je ne m’étais pas fait arnaquer. Pour éviter les commentaires inquisiteurs, je réitère donc l’objet de la critique : j’ai bel et bien comme base pour cet article Winning Eleven 8, alias Pro Evolution Soccer 4. Et pas le WE9 / PES5 qui sort ces jours-ci.
Mais pour ma défense, messieurs dames, j’invoque l’inculture. Non, je ne lis pas l’Équipe tous les jours. Non, ma boîte mail ne déborde pas de newsletters envoyées par Football365. Non, je ne passe pas mes mercredis après-midi à faire l’arbitre au stade municipal. Et si je ne rechigne pas à boire une bonne bière 🍺 fraîche, celle-ci ne prend pas toute sa dimension devant un bon Téléfoot du dimanche.
Quant à savoir à quand remonte ma dernière partie de foot virtuel, je réponds sans hésiter Virtua Striker en arcade et sur Dreamcast. Avant ça, j’étais passé par Adidas Power Soccer sur PSone, les premiers FIFA sur SFC et MD, et bien sûr l’hilarant World Cup Famicom. Bref, oui, plutôt de l’arcade. C’est dire si l’orientation simulation des Winning me rebutait.
Pourtant, au détour d’une borne de démonstration dans un magasin de jeu, j’ai pu me laisser tenter. Oui, messieurs les jurés, je vous l’avoue : ma chair est faible, j’ai succombé à la curiosité de savoir ce qui pouvait motiver une chiée d’ados à limiter le jeu vidéo 🎮 à un seul titre. Alors j’ai pressé Start et, curieusement, j’ai (un peu) accroché.
Pourtant, le game design rassemble tout ce que l’on peut attendre du mélange entre KCET et un jeu de foot : des musiques de supermarché, une surabondance dans l’arborescence des menus, tout un tas de paramètres dont je n’ai que foutre et, *enfin*, le menu « lancer le match ». En fait, ce qui m’a le plus frappé et qui manquait à mon expérience du football à la manette, c’est le réalisme de l’ensemble.
Agréable et intéressant, oui, mais frustrant. Car la motion capture efficace entraîne un réalisme des situations, donc la limitation des possibilités au cahier des charges sportif et social. Aussi, impossible de frapper l’arbitre, de balancer des patates et autres « tirs de l’aigle » (définitivement enterrés dans nos souvenirs de Captain Tsubasa), ou d’entendre le commentateur hurler ses « he’s on fire !! » comme dans un bon vieux NBA Jam.
C’est ce genre de petits plaisirs qui manquent à ces Winning Eleven. Du coup, jamais je ne donnerai la priorité au perfectionnement de petits ponts sur ma collection de figurines dans Shenmue. Chacun ses prérogatives, hein.